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Direction du PatrimoineHôtel de ville - BP 345
02107 Saint-Quentin Cedex
La ville de Saint-Quentin est née deux fois, et peut-être même trois. Une première fois lors de l’époque de transition qu’est la fin de l’Âge du fer et le début de la période dite « gallo-romaine » et une deuxième au 7e siècle lors de la découverte du corps de Saint Quentin par l’évêque de Noyon, Éloi.
Naissance d’une ville
À la fin de l’Âge du fer, période de la Protohistoire s’étendant de 800 à 50 avant notre ère, la population de la Gaule s’établit soit autour de fermes relativement isolées, soit au sein d’oppida [En archéologie, nom désignant les sites fortifiés du monde celtique de la fin de l’Âge du fer, et considérés comme des centres économiques et politiques régionaux]. Dans la région saint-quentinoise, c’est l’oppidum du Vermand qui est habité, avant d’être abandonné au début de notre ère au profit d’Augusta Viromanduorum (nommée ainsi d’après l’Empereur romain Auguste), pendant environ un siècle. Cette cité romaine semble aussi être mise de côté pendant environ quatre siècles, avant d’être de nouveau occupée, graduellement, à partir des 5e et 6e siècles.
Quand la légende crée la réalité
Quentin, apôtre prêchant la parole du Christ dans la région amiénoise à la fin du 3e siècle, est arrêté, torturé, pour être finalement exécuté par les représentants de l’autorité romaine en octobre 303. Son corps, enfoui dans la Somme aux environs de l’actuelle Saint-Quentin, est retrouvé par une croyante quelques décennies plus tard ; elle lui offre une sépulture sur les hauteurs d’Augusta Viromanduorum, devenant ainsi le lieu privilégié pour la construction d’un édifice chrétien.
Quatre siècles plus tard, Éloi exhume la dépouille du martyr puis étend son culte, développant ainsi l’essor de la ville (re)naissante.
Les siècles suivants sont tour à tour des phases alternant développements et destructions (raids vikings, Guerre de Cent ans, invasion espagnole au 16e siècle), ayant pour conséquence d’élargir la ville en la dotant de fortifications qui sont rasées au 19e siècle par Napoléon Ier, laissant ainsi la place à une urbanisation moderne, faite d’ilots et de boulevards.
Près de 2 000 ans d’histoire
Au début du 20e siècle, Saint-Quentin est une ville prospère qui a su baser son commerce sur l’industrie textile, et développer de nombreux axes d’exportations avec ses riches voisins belges, néerlandais et anglais.
C’est cette même localisation, alors convoitée, qui lui est presque fatale durant les deux guerres mondiales, la faisant passer de ville commerçante de frontière à ville de front.
Aujourd’hui, Saint-Quentin peut s’enorgueillir de cette histoire séculière, conservant des édifices romains, paléochrétiens, médiévaux, ou encore de la Renaissance, tout en ayant une forte identité Art déco, lui valant le label Ville et Pays d’art et d’histoire, accordé par le ministère de la Culture en 2006.
Les cachots
Située à l’angle de la rue des Trois Savoyards et de la rue Anatole France, la prison royale est utilisée telle quelle jusqu’à la construction, en 1864, d’une autre prison, moins vétuste.
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