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Cimetière militaire allemand, Saint-Quentin

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1915

Vue enneigée du cimetière militaire © Frédéric Pillet

Tombes du cimetière militaire allemand © Frédéric Pillet

Inauguration du cimetière le 18 octobre 1915 © J.M Lemaître

Le monument en cours de construction © Musée des Beaux Arts de Plaum am See

Monument du cimetière militaire allemand © Frédéric Pillet

Statue de gauche du monument du cimetière militaire allemand © Frédéric Pillet

Projet 1 Wilhem Wandschneider © Musée des Beaux Arts de Plaum am See

Projet 2 Wilhem Wandschneider © Musée des Beaux Arts de Plaum am See

Projet 3 Wilhem Wandschneider © Musée des Beaux Arts de Plaum am See

Vue du cimetière © J.M Lemaître

Vue de l'entrée du cimetière militaire allemand © Frédéric Pillet

La Première Guerre mondiale dans le Saint-Quentinois

Le 3 août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France. Le 28 août de la même année, les troupes allemandes envahissent la ville, et en resteront maîtres pendant quatre années et un mois. Durant environ deux ans et demi, près de 41 000 civils saint-quentinois cohabitent avec l’armée allemande. Saint-Quentin devient une ville de garnison, logeant jusqu’à 8 000 soldats, et imposant un régime militaire strict : rationnements, réquisitions, contrôle de la population, censure, travail obligatoire pour l’effort de guerre allemand, et bien sûr, mesures de rétorsion contre toute forme de résistance (détention d’armes, protection de soldats alliés ou encore espionnage).

Saint-Quentin se transforme peu à peu en ville-hôpital ; à partir de 1916, des milliers de soldats allemands, français, russes et anglais sont soignés dans les lazaretten, hôpitaux militaires en allemand, établis au Palais de Fervaques, au lycée Henri Martin et dans plusieurs écoles primaires.

La ville est officiellement libérée le 2 octobre 1918, mais la campagne reste encore envahie par l’armée allemande. Les soldats alliés doivent, ferme après ferme et village après village, déloger les soldats ennemis faisant de nombreuses victimes. Finalement, entre le 7 et le 11 novembre, un long chemin pour l’Armistice est négocié entre les plénipotentiaires allemands et les alliés.

 

Pourquoi un cimetière allemand ?

Dès l’année 1914, des soldats des différents camps meurent dans le Saint-Quentinois. Une cinquantaine sont inhumés dans les cimetières communaux de la ville, côte à côte. Cependant, dès les mois suivants, les belligérants sont séparés selon des sections bien définies (on reviendra à la « mixité » en 1918). L’hécatombe des champs de bataille oblige aux inhumations en fosse commune, faite dans l’urgence.

D’un côté comme de l’autre, les autorités prennent finalement conscience du besoin impérieux de donner une sépulture décente et respectueuse aux soldats morts sur le champ de bataille. À Saint-Quentin, l’Empereur Guillaume II commande l’édification d’une nécropole pour tous les soldats du Saint-Quentinois ; il charge l’architecte Wilhem Wandschneider d’en réaliser le monument. D’inspiration antiquisante, la façade représente un temple grec de style dorique [style architectural classique, caractérisé par un dépouillement poussé], avec fronton et colonnes. Deux soldats grecs de près de deux mètres, en bronze, situés de part et d’autre des escaliers, se tiennent la tête inclinée et le genou fléchi, dans une posture de repos, en paix.

En 1915, on dénombre près de 350 soldats enterrés à Saint-Quentin (250 Allemands pour 90 Alliés), jusqu’à atteindre 831 soldats en mars 1918. Le cimetière est inauguré le 18 octobre 1915 en présence de l’autorité allemande et d’une délégation saint-quentinoise restreinte. Le maire Arthur Gibert, conclut cette sobre cérémonie par des vers de Victor Hugo issus du recueil Les champs du crépuscule – Hymne.

Aujourd’hui, cette nécropole n’accueille que des soldats allemands (8229), car une Nécropole Nationale est construite en 1923 (5281 soldats alliés, Première et Seconde Guerres mondiales confondues). L’entretien de ce cimetière est aujourd’hui fait par la Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge (Service pour l’Entretien des Sépultures Militaires Allemandes – SESMA).

SAINT-QUENTIN

La ville de Saint-Quentin est née deux fois, et peut-être même trois. Une première fois lors de l’époque de transition qu’est la fin de l’Âge du fer et le début de la période dite « gallo-romaine » et une deuxième au 7e siècle lors de la découverte du corps de Saint Quentin par l’évêque de Noyon, Éloi.

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