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Carrefour des Quatre-Vents, Saint Quentin

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19e et 20e siècles

Dénommé carrefour des Quatre-Vents jusqu’au 19e siècle, cet emplacement se trouve sur un axe majeur de circulation, la rue d’Isle, conduisant depuis la vallée de la Somme vers la place de l’hôtel de ville, point de passage incontournable de la ville jusqu’au lendemain de la Première Guerre mondiale.

Plan de la ville de Saint-Quentin, détail, 1860 © ville de Saint-Quentin

Plan du centre-ville, 2020 © ville de Saint-Quentin, Frédéric Pillet

Vue du carrefour des Quatre-Vents avant 1910 (au centre le magasin Séret de 1898) © carte postale, collection particulière

Vue du carrefour des Quatre-Vents avant 1910 © carte postale, collection particulière

Les Grands Magasins Séret construit en 1910 © papier à entête, Archives départementales de l’Aisne

Le carrefour des Quatre-Vents en 1918 © collection Lemaître

Le carrefour des Quatre-Vents en 1918 © collection Lemaître

Les anciens magasins Séret, 2008 © ville de Saint-Quentin

La bijouterie « Au Chardon », vers 1930 © société Académique de Saint-Quentin

L’ancien magasin Devred vu depuis la rue de la Sous-Préfecture en 1917-1918 © ville de Saint-Quentin

Le magasin Devred construit par l’architecte Louis Brassart-Mariage en 1922. © ville de Saint-Quentin

Le magasin Devred, la bijouterie « Au Chardon » et l’entrée de la rue de la Sellerie, vers 1930. © carte postale, collection particulière

La rue d’Isle et le bar-tabac remplaçant l’épicerie-buvette des Quatre-Vents, vers 1930. © carte postale, collection particulière

Les magasins Séret de 1923 et 1933 © ville de Saint-Quentin

Les anciens magasins Séret, détail, 2008 © ville de Saint-Quentin, Frédéric Pillet

Vue aérienne des ruines autour du carrefour des Quatre-Vents, octobre 1918 © Ville de Saint-Quentin

Plan du projet de percement de la rue de Lyon, 1921 © Ville de Saint-Quentin

Vue aérienne de la percée de la rue de Lyon, où l’on distingue La Poste (à gauche) et les magasins Séret de 1933 (au centre). © carte postale, collection particulière

Un nom disparu

S’y rejoignent alors trois rues : la rue de la Sellerie qui mène à la place, la rue de la sous-préfecture, orientée vers l’est (ces deux rues se trouvent approximativement à l’emplacement des fossés des premières fortifications de la ville, érigées après le sac normand de 883), et enfin la rue Anatole-France, qui permet de contourner la place de l’Hôtel-de-Ville en direction de l’ouest.
Ce carrefour doit sans doute son nom à ses multiples directions, lieu de rencontre de tous les habitants, de tous les voyageurs et de tous les vents. Jusqu’en 1920, son nom s’inscrit sur la façade de l’épicerie-buvette à l’angle de la rue de la Caisse-d’Épargne, actuelle rue Anatole-France. Il est oublié depuis….

 

Des immeubles hétérogènes

Pratiquement rasé par les bombardements en 1917-1918, le carrefour des Quatre-Vents est reconstruit dans les années 1920-1930. À chaque angle se dresse un immeuble à vocation commerciale, chacun de formes et de styles différents, et pourtant construit en une décennie.
À l’angle de la rue de la sous-préfecture, un bâtiment à structure métallique, habillé de verre et de grès-cérame est achevé en 1923. Il s’agit d’une reconstruction à l’identique des grands magasins Séret édifiés en 1910 par l’architecte Joseph Chérier, après l’incendie qui détruisit le premier magasin construit en 1898. L’angle est marqué par une rotonde coiffée d’un dôme en cuivre, élément hérité de l’architecture commerciale de la deuxième moitié du 19e siècle.
De l’autre côté, à l’angle de la rue de la Sellerie, se dresse un immeuble mixte, de commerce (bijouterie « Au Chardon ») et d’habitation, de style néo-classique, œuvre de l’architecte Gustave Malgras-Delmas. Dessiné en 1922, il prend comme modèle le pavillon de Hanovre construit à Paris sous Louis XV, référence maintes fois reprise, notamment par les architectes Paul Bigot et Louis Guindez pour le musée de la ville, le musée Antoine Lécuyer.

À l’autre angle, la même année, l’architecte Louis Brassart-Mariage conçoit un immeuble moderne, entièrement en béton armé, pour le magasin Devred. Une rotonde coiffée d’un dôme rappelle qu’il s’agit d’un immeuble commercial, celui de la troisième succursale des magasins Devred, installée à Saint-Quentin en 1907.
À l’angle de la rue d’Isle, l’ancienne épicerie-buvette des Quatre-Vents a survécu à la guerre, mais, frappée d’alignement, elle est remplacée par un immeuble de style Art déco, probablement de l’architecte Malgras-Delmas, dont la façade est rythmée à l’étage par des bow-windows surmontés de grandes lucarnes.
Du côté opposé du carrefour, les magasins Séret font appel à l’architecte Jules Arduin pour construire une vaste extension, immeuble Art déco daté de 1933, en bordure d’une rue nouvellement percée, la rue de Lyon.

 

La percée de la rue de Lyonvpuis la rue Croix-Belle-Porte pour ensuite pénétrer dans la rue Saint-Jean, actuelle rue Raspail. Le centre de la ville étant l’une des zones les plus touchées par les destructions de la Grande Guerre, l’architecte Paul Bigot, en charge du plan d’extension et d’embellissement, conçoit une grande percée à travers les vieilles rues héritées du Moyen Âge pour relier directement la rue d’Isle et la rue Raspail. Cette percée donne naissance à deux nouvelles voies, la rue de Lyon, en hommage à la cité marraine de Saint-Quentin pour sa reconstruction, et la rue Adrien Nordet, premier maire socialiste de la ville avant-guerre.

SAINT-QUENTIN

La ville de Saint-Quentin est née deux fois, et peut-être même trois. Une première fois lors de l’époque de transition qu’est la fin de l’Âge du fer et le début de la période dite « gallo-romaine » et une deuxième au 7e siècle lors de la découverte du corps de Saint Quentin par l’évêque de Noyon, Éloi.

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