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Le pont du canal, Saint-Quentin

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1934

Pour franchir le canal séparant le centre de la ville et le faubourg d’Isle, un pont est inauguré en 1907, orné de quatre groupes sculptés en bronze réalisés par Corneille Theunissen (1863-1918), auteur, dix ans plus tôt, du monument de 1557 aujourd’hui situé sur la Place du Huit-Octobre.

Dessin de la ville au 17e siècle représentant premier pont au-dessus des marais © Archives de Saint-Quentin

Vue de la tour de L'Escaut © F. Pillet

Bas-relief de La Somme © F. Pillet

Vue d'une des quatre tours © F. Pillet

Le pont d'Isle après la Première Guerre mondiale © Archives de Saint-Quentin

Le pont d'Isle au début du 20e siècle © Archives de Saint-Quentin

Plan de Saint-Quentin en 1693 © BNF

Une des 4 sculptures du pont avant sa reconstruction © Archives de Saint-Quentin

Vue du port depuis le pont d'Isle © Fonds Pigeon

Du canal de Saint-Quentin…

Le pont et les sculptures ne survivent malheureusement pas à la Première Guerre mondiale. L’architecte municipal, Louis Guindez, est chargé de l’habillage du nouveau pont. Approuvé en 1934, son projet prévoit la mise en place de garde-fous en béton dotés de petits luminaires, et aux extrémités du pont, quatre tours-lanternes octogonales en ciment armé. L’année suivante, le sculpteur Ernest Diosi (1881- 1959), qui depuis 1932 est chargé de la plupart des sculptures officielles de Saint-Quentin, reçoit la commande du décor des tours-lanternes : reliefs en fonte de fer patinés couleur bronze, représentent quatre scènes convexes (deux reliefs modernistes représentant les trophées de la navigation : roue, ancre et hélice sur fond de vagues, associés aux armoiries de la ville).

… aux allégories aquatiques

Pour ces quatre reliefs figurés, Ernest Diosi reprend les thèmes et l’emplacement des groupes sculptés en bronze en venant de la place du Huit-Octobre, à gauche la Somme puis l’Escaut et à droite L’Oise puis La Seine. Ce décor illustre le canal de Saint-Quentin dont les 92,5 km alimentés par les eaux de la Somme et de l’Oise assurent la jonction entre le nord de la France et l’Escaut, et le Bassin parisien et la Seine où l’Oise se jette à Conflans-Sainte-Honorine.
Chaque cours d’eau est personnifié par un personnage nu féminin ; les figures principales se détachant en moyen-relief sur un paysage. Seul l’Escaut est représenté par une figure masculine.
La Somme a les traits d’une femme qui maintient un enfant hors de l’eau, peut-être l’Omignon, petit cours d’eau en liaison avec le canal. À l’arrière-plan, on aperçoit la ville de Saint-Quentin dominée par la basilique. L’Escaut est figuré par un homme survolant les flots du port d’Anvers, dont un des navires à quai porte le nom de la rivière « Aisne ». L’Oise quant à elle s’appuie sur un vase, elle est accompagnée d’un amour devant la ville de Compiègne, émergeant d’un champ de blé. Enfin, sur le quatrième relief, La Seine se coiffe délicatement tandis qu’un jeune enfant nu se dirige vers elle, un poisson dans les bras. En arrière-plan se profile la Ville de Paris, avec la tour Eiffel, le Trocadéro et la colline de Montmartre couronnée par la basilique du Sacré-Cœur.

Lexique : 

Moyen relief : se dit d’une sculpture adhérant à un fond, sur lequel se détache une moyenne saillie

SAINT-QUENTIN

La ville de Saint-Quentin est née deux fois, et peut-être même trois. Une première fois lors de l’époque de transition qu’est la fin de l’Âge du fer et le début de la période dite « gallo-romaine » et une deuxième au 7e siècle lors de la découverte du corps de Saint Quentin par l’évêque de Noyon, Éloi.

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