La musique adoucit les mœurs…
Les architectes Jean-Bernard Charavel, Robert Enault et Marcel Mélendès, qui ont à leur actif plusieurs réalisations saint-quentinoises, sont chargés du projet. La géométrie est omniprésente, et nulle-part ailleurs dans la ville, les bow-windows* ne sont autant mis à l’honneur que sur la façade de cette nouvelle école.
Un pari osé !
Ces immenses bow-windows qui rythment la façade créent une double paroi de verre, garantissant l’insonorisation des salles de classe, ainsi qu’un éclairage maximal. D’inspiration flamande, les trois pignons ondulants en brique rouge couronnent la structure. La disposition des briques et l’incrustation d’éléments en béton blanc font allusion à un tissu. Les courbes du porche d’entrée répondent aux grandes lignes verticales en béton blanc rythmant la façade aux pans coupés et aux angles saillants. L’architecture semble faire écho à celle de l’hôtel de ville avec ses trois pignons. Dans le hall, le décor consiste en des fers forgés aux motifs géométriques, des lustres en métal et en verre martelé et dépoli.
En 1929, cet édifice est loin de faire l’unanimité , tandis qu’aujourd’hui, il est considéré comme l’un des fleurons de l’Art déco saint-quentinois.
Lexique
Bow-windows : ouvrage vitré en saillie sur une façade (en français se dit fenêtre arquée).