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Le théâtre Jean Vilar, Saint-Quentin

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1844

Au Moyen Âge, le théâtre peut se jouer dans les rues. Il s’appelle alors mystère*. À Saint-Quentin, comme dans les autres villes européennes, il n’y a donc pas de salle dédiée aux représentations.

Théâtre Jean Vilar - vue extérieure © Frédéric Pillet

Lithographie 1858 © A.Deloy

Vue de la coupole © Frédéric Pillet

Spectacle Patrick Dupond © Luc Couvée

La première salle de spectacles de la ville
En 1773, suite à la victoire d’une compétition militaire, la ville doit accueillir plusieurs centaines de représentants. Un chantier est alors lancée rue de la Comédie, pour la création d’une salle de spectacles de 600 places, comprenant une zone dédiée à un orchestre.

La construction du nouveau théâtre
En 1840, il est décidé de construire une nouvelle salle, celle du 18e siècle, dans un état de délabrement avancé, étant jugé de trop faible capacité. Émile Guy (1795-1866), architecte municipal de Caen, est alors engagé comme maître d’œuvre. Il fait appel à de grands noms parisiens pour l’aider dans ce vaste projet, tels que Guillaume Jacquemart pour la charpente métallique (gare de l’Est), Charles Séchan, Jules Diéterle ou encore Édouard Desplechin pour les décors intérieurs (théâtre de l’Odéon, de l’Opéra-Comique et des Variétés).
Le théâtre saint-quentinois est très inspiré de celui de Caen, malheureusement détruit sous les bombes de la Seconde Guerre mondiale. Les différences sont essentiellement d’ordre esthétique, Émile Guy décidant d’apporter quelques variations par rapport à son ouvrage caennais : piliers polygonaux, fronton mieux abouti et charpente plus élevée.
Sa charpente adopte également les technologies les plus modernes de l’époque, puisqu’elle est entièrement métallique, afin de minimiser les risques d’incendie.

Évolution du théâtre jusqu’à nos jours
Cependant, lorsque Saint-Quentin inaugure sa nouvelle salle de théâtre en 1844, celui-ci n’est pas encore achevé, il faut attendre plusieurs décennies.
Au 19e siècle, le recrutement des nouveaux acteurs se fait selon un système original, celui des débuts. Le public se prononce sur la prestation d’un acteur débutant, via deux bulletins, l’un noir et l’autre blanc, qu’il dépose à la fin du spectacle, lui permettant ainsi de juger de la performance du nouveau venu dans la troupe. Ce procédé entraine toutefois de nombreux tumultes parmi le public, puis en 1903, le Conseil Municipal de Saint-Quentin décide de les supprimer définitivement, les jugeant « grotesques ».
Jusqu’en 1966, le choix des artistes résidents revient au directeur du théâtre. L’effectif peut monter jusqu’à 54 personnes. Les genres abordés sont essentiellement les opéras-comiques, drames, comédies, vaudevilles, opéras et opérettes. Puis en 1967, un régisseur est mis à la tête de la direction, qui introduira la vente de glaces et de confiseries à l’entracte.
Aujourd’hui, le théâtre propose une programmation tout au long de l’année ainsi que des visites guidées qui permettent de découvrir l’envers du décor.

Lexique
Mystère : les acteurs, non professionnels, récitent de très longues histoires liées au surnaturel ou à la religion, pour le grand public, et il est le plus souvent récité en vers

SAINT-QUENTIN

La ville de Saint-Quentin est née deux fois, et peut-être même trois. Une première fois lors de l’époque de transition qu’est la fin de l’Âge du fer et le début de la période dite « gallo-romaine » et une deuxième au 7e siècle lors de la découverte du corps de Saint Quentin par l’évêque de Noyon, Éloi.

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