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L’hôtel de ville, Saint-Quentin

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Début du 16e siècle

À la fin du Moyen Âge, l’autorité des villes est affaiblie par le pouvoir royal qui s’affirme de plus en plus. En France, la « reconquête » civile du prestige passe par une affirmation urbaine forte : la construction (ou reconstruction) d’un hôtel de ville, siège de l’autorité civile.

Façade de l'hôtel de ville © Frédéric Pillet

Escalier gothique flamboyant © Frédéric Pillet

Salle du conseil municipal © Frédéric Pillet

Décor Art déco © Frédéric Pillet

Vue de l'hôtel de ville © Frédéric Pillet

Situons-nous dans le temps

Dans le nord de la France, la fin du 15e siècle est une époque prospère qui se traduit par la construction d’hôtels de ville un peu partout dans la région, comme à Douai, Arras, Noyon ou encore Compiègne. À Saint-Quentin,c’est au tout début du 16e siècle que l’hôtel de ville est érigé sur les fondations de la maison du Plaid*, qui est attestée à partir de 1252. Son architecte n’est cependant pas connu, bien que des comparaisons stylistiques puissent faire penser à l’art du maître d’œuvre Colard Noël, qui travaille dans la collégiale à la même époque. La façade principale est en effet de style gothique flamboyant . Progressivement la municipalité achète les maisons mitoyennes, afin d’agrandir l’emprise foncière de l’hôtel de ville.

Dans l’hôtel de ville de Saint-Quentin se trouve la « chambre de la marque », un office où est  mesurée et vérifiée avant leur blanchiment la qualité des toiles brutes produites dans la région. Sous les arcades de l’hôtel de ville une grille d’aunage* datée de 1840 permettant de mesurer les longueurs de tissus fait référence à cette obligation.

 

La période de la reconstruction

Si les obus de la Première Guerre mondiale n’ont que peu touché l’hôtel de ville (contrairement à la place principale ou à la basilique), il est tout de même nécessaire d’entreprendre quelques restaurations. L’architecte de cette reconstruction, Louis Guindez, associe ainsi le gothique flamboyant à l’Art déco. Sa plus grande réussite est sans doute la salle du conseil municipal et ses extensions comme le cabinet du maire et le hall, qui associent tous les matériaux propres à ce style, luminaires en verre et fer forgé, mobilier aux lignes droites en bois marqueté et plaqué, plafond à caissons avec des lustres épurés, l’ensemble sur des tons boisés très clairs permettant de donner plus de lumière au cœur de l’édifice. L’hôtel de ville demeure le cœur civil de Saint-Quentin et ses différents espaces, salle du conseil et salle des mariages ont conservé leurs fonctions d’origine tandis que le carillon rythme toujours la journée des Saint-Quentinois.

 

Lexique

Maison du Plaid : lieu d’assemblée pour les notables, qui discutent des projets du gouvernement.

Grille d’aunage : signifie à la fois la longueur d’une étoffe ainsi que le droit de marque et d’étalonnage que payaient les marchands.

SAINT-QUENTIN

La ville de Saint-Quentin est née deux fois, et peut-être même trois. Une première fois lors de l’époque de transition qu’est la fin de l’Âge du fer et le début de la période dite « gallo-romaine » et une deuxième au 7e siècle lors de la découverte du corps de Saint Quentin par l’évêque de Noyon, Éloi.

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