CHANTILLY

« Ville princière » et « capitale du cheval », c’est ainsi qu’apparait Chantilly dans la plupart des brochures et articles qui lui sont régulièrement consacrés. Au-delà du slogan touristique, il s’agit d’une réalité historique, urbaine, économique et sociale qui marque encore aujourd’hui fortement le paysage et l’identité de la ville. Mais Chantilly c’est aussi une ville à la campagne où les espaces naturels et protégés déterminent sa forme et son expansion.

L’impulsion des princes de Condé aux 17e et 18e siècles

La ville de Chantilly apparait dans la seconde moitié du 17e siècle à la faveur du développement du Domaine de Chantilly sous l’impulsion du prince Louis II de Bourbon-Condé. Celui-ci dote le petit hameau de Quinquempoix, alors en pleine expansion, d’une église paroissiale. Chantilly apparait ainsi officiellement en 1692. Au 18e siècle, son arrière-petit-fils, Louis-Henri de Bourbon Condé élabore un plan d’embellissement de Chantilly, composé des grandes écuries, des maisons des Officiers et de l’hôpital Condé, ensembles architecturaux qui donnent naissance à la Grande rue, actuelle rue du Connétable, artère principale de la ville. Parallèlement, les Condé créent la manufacture de porcelaine et l’école de dentellières, deux artisanats qui feront vivre et connaitre la ville pendant plusieurs siècles.

Le développement hippique au 19e siècle

Après la période révolutionnaire et les difficultés économiques liées au départ des princes de Condé, Chantilly connait sa seconde grande phase de développement à partir des années 1830. Les premières courses hippiques sont organisées en 1834 sur ce qui va devenir très vite l’hippodrome. Dès lors, de nombreux équipements hippiques sont construits : tribunes, centre d’entrainement… Un nouveau quartier, réservé aux écuries de courses est aménagé : le Bois Saint Denis. Afin de faciliter l’arrivée des turfistes à Chantilly, une gare est créée en 1859. L’avenue de la Gare apparait, deuxième grand axe de développement urbain, bordée de villas, commerces et hôtels. Chantilly devient ville de villégiature. En 1898, l’ouverture du musée Condé renforce l’attrait touristique de la ville.

Sites naturels et protégés

Le paysage cantilien se caractérise par une forte présence des espaces naturels (86 % de la surface de la commune) et d’un patrimoine bâti remarquable. Parc du château, forêt, vallée de la Nonette, hippodrome constituent des zones protégées au titre des monuments historiques ou des sites naturels et conditionnent le développement urbain et architectural de la ville. Depuis les grands projets urbains des quartiers périphériques de la ville lors des Trente glorieuses, la ville se développe en densifiant de façon raisonnée les rares secteurs présentant un potentiel d’évolution.