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La dentelle de Chantilly

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Création en 1693

Apparue à Chantilly à la toute fin du 17e siècle, la dentelle aux fuseaux est, avec la porcelaine, la plus importante activité artisanale de la région cantilienne au cours des 18e et 19e siècles. Elle est un des symboles de l’influence des princes de Condé sur le développement économique de la ville. Si elle n’est plus produite aujourd’hui dans cette ville, la « Chantilly » est toujours fabriquée à Calais et Caudry sur des métiers mécaniques.

Détail d’un grand châle carré en dentelle de Chantilly de 2 mètres de côté. Semi de pois, guirlandes de fleurs et arabesques, XIXe siècle. Musée de la dentelle de Chantilly

Éventails en dentelle noire de Chantilly. Musée de la dentelle de Chantilly

Détail d’un volant en dentelle de Chantilly. Musée de la dentelle de Chantilly

Gravure extraite de la gazette de mode Le Bon Ton, 1861, robe du soir à volants en dentelle de Chantilly. Musée de la dentelle de Chantilly.

Détail d’une fanchon en dentelle de Chantilly. Musée de la dentelle de Chantilly

Adelaïde-Eugénie-Louise d'Orléans (1777-1848), dite Madame Adélaïde, sœur de Louis-Philippe de Franz Xaver Winterhalter © Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon. Madame Adélaïde porte ici une robe à volants et une étole en dentelle noire de Chantilly.

Volant en dentelle de Chantilly, motif à la tulipe et corne d’abondance. Musée de la dentelle de Chantilly

Portrait de Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, duchesse d’Aumale, portant une robe à volants en dentelle de Chantilly, par Franz Xaver Winterhalter © RMN-Grand Palais (domaine de Compiègne), Franck Raux.

Robe style « new-look » des années 1960, en tulle avec application de dentelle noire de Chantilly du XIXe siècle. Musée de la dentelle de Chantilly.

Réplique du loup en dentelle de Chantilly mécanique créé par Givenchy pour Audrey Hepburn en 1966 dans le film How to steal a million (Comment voler un million de dollars) de William Wyler, don de Monsieur Hubert de Givenchy, avril 2017. Musée de la dentelle de Chantilly.

Dessin préparatoire pour volant en dentelle de Chantilly. Dessin au lavis sur papier, de Pierre Landry, 24 x 26 cm, XIXe siècle. Musée de la dentelle de Chantilly.

Carton piqué. Détail d’un ensemble de 15 bandes de cartons piqués pour la réalisation d’un châle en dentelle, XIXesiècle. Musée de la dentelle de Chantilly.

Métier pour la dentelle aux fuseaux, appelé aussi carreau ou coussin. Illustration tirée de Broderie et dentelles, Ernest Lefébure, A. Quantin éditeurs, 1887.

Une économie florissante

La fabrication de dentelle aux fuseaux à Chantilly s’inscrit dans le grand développement de centres de production dans le nord de la France sous l’impulsion de Colbert. Anne de Bavière, princesse de Condé, crée la première école à Chantilly en 1693. Très vite, on commence à réaliser différents types de dentelles et principalement de la Blonde fort prisée au 18e siècle. La Blonde est une dentelle nommée ainsi en raison de la couleur de la soie jaune pâle, issue du cocon du ver à soie, utilisée pour sa fabrication. Cette dentelle fut produite dans des villes comme Chantilly, Bayeux, Caen, etc… Lorsque le fil de soie était teint en noir on parlait de « Blonde noire ». Des marchands dentelliers s’installent à Chantilly et organisent un réseau de production composé de dentellières, dessinateurs, patroneurs, piqueurs, etc. Cet artisanat constitue un revenu d’appoint pour les ménages et fait vivre de nombreuses familles. En 1825, cette industrie emploie plus de 1000 femmes à Chantilly et dans les environs.

 

Une dentelle de soie noire très prisée sous le Second Empire

Au 19e siècle, les marchands cantiliens délaissent peu à peu la Blonde pour une nouvelle dentelle, noire, particulièrement fine, ornée de pois et de motifs floraux. Pleine de délicatesse et d’un grand raffinement, elle correspond à la nouvelle mode au tournant de la Monarchie de Juillet et du Second Empire. Elle prend le nom de «Chantilly» et connaît un succès retentissant dans l’Europe entière. Elle envahit les robes, châles, ombrelles, éventails, cols, volants… L’impératrice Eugénie de Montijo, femme de Napoléon III en pare ses toilettes et soutient ainsi la mode de cette dentelle de soie noire très sophistiquée.  Devant un tel succès, d’autres villes -comme Bayeux ou Grammont – commencent à la produire sous le nom de « Chantilly ».

 

Disparition et postérité

Dans la seconde moitié du 19e siècle, la mécanisation supplante la production à la main et les dentellières cantiliennes disparaissent définitivement avant la Première Guerre mondiale. Aujourd’hui, la « Chantilly » est toujours produite en France mais dans le Nord et de façon mécanique. Elle est très prisée des maisons de couture telles Dior, Givenchy, Balenciaga, Lacroix ou encore Chantal Thomas qui ne l’ont jamais oubliée dans leurs collections haute-couture et dans leurs robes de mariées en version blanche. Les plus grandes maisons inscrivent la Chantilly dans la modernité.

CHANTILLY

« Ville princière » et « capitale du cheval », c’est ainsi qu’apparait Chantilly dans la plupart des brochures et articles qui lui sont régulièrement consacrés. Au-delà du slogan touristique, il s’agit d’une réalité historique, urbaine, économique et sociale qui marque encore aujourd’hui fortement le paysage et l’identité de la ville. Mais Chantilly c’est aussi une ville à la campagne où les espaces naturels et protégés déterminent sa forme et son expansion.

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