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Le Coq Chantant et le tournant urbain, Chantilly

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1960

Le quartier du Coq Chantant a été aménagé au nord de la ville dans les années 1960. Méconnue, l’histoire de cet ensemble de logements collectifs est pourtant représentative du développement de Chantilly après-guerre : une période d’expansion démographique et urbaine où le besoin pressant en logements va faire passer Chantilly.

Quartier du Coq Chantant, 2019 © ville de Chantilly

Logements insalubres du quartier de la Canardière à Chantilly, vers 1950 © collection privée

Plan de masse du quartier, archives municipales de Chantilly © ville de Chantilly

Croquis des tours, Jean George, archives municipales de Chantilly © ville de Chantilly

Plan des appartements 3 pièces, plaquette publicitaire Logicop, archives municipales de Chantilly © ville de Chantilly

Le quartier en construction © collection privée

Vue aérienne du Coq Chantant vers 1970 © collection privée

Église Saint François du Coq Chantant © ville de Chantilly

Chantilly dans les années 1950 : la crise du logement

À Chantilly, comme au niveau national, le manque de logements se fait cruellement sentir au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. A la fin des années 1950, la mairie reçoit, par an, près de 300 demandes de logement (pour une population de 6 000 habitants), émanant pour la plupart de familles avec enfants, logées dans des conditions d’hygiène déplorables, voire sans logement. Mais les paysages et le patrimoine cantiliens restreignent les possibilités de constructions. Le logement collectif en périphérie de ville constitue la seule solution. Suivant les prescriptions du MRU (Ministère de la Reconstruction Urbaine) et suivant le « plan d’aménagement et d’organisation général de la région parisienne » (PADOG) dont dépendent plusieurs dizaines de communes du sud de l’Oise, Chantilly prend le tournant de la modernité.

 

Un architecte unique pour un projet global

En 1960, sur l’emplacement d’une ancienne propriété de chasse, « Le Castel », une Société civile immobilière de construction : la SCIC Le Coq Chantant entreprend la construction de 487 logements de deux à cinq pièces répartis en trois bâtiments longs à cinq niveaux et neuf bâtiments carrés à sept niveaux. Le projet est confié à Jean Georges, architecte D.P.L.G à Paris, qui fait partie des membres fondateurs du groupe ESPACE, mouvement créé par l’architecte et sculpteur André Bloc (1896-1966) et le peintre Félix Del Marle (1889-1952) qui milite dans son manifeste en 1952 pour une esthétique constructiviste nouvelle, pour « un art qui s’inscrit dans l’espace réel,réponde aux nécessités fonctionnelles et à tous les besoins de l’homme. […] Un art soucieux des conditions de vie privées et collectives ». Le Coq Chantant constitue une opération de taille moyenne s’appuyant sur des standards de qualité : immeubles de faible hauteur, parc arboré, appartements traversant, grandes baies vitrées et balcons loggias, bâtiments en retour d’équerre et déboîtement des volumes pour éviter les vis-à-vis et dégager de belles vues… L’utilisation de modules préfabriqués et standardisés permet une construction plus rapide et à meilleure coût. Dès le début du projet, les équipements indispensables à une vie collective et à la sociabilité sont prévus. En 1964, on commence la construction d’une école sur le principe de la « barre linéaire » et de la trame élémentaire de 1,75 mètres, forme type des établissements scolaires depuis les années 1950. En 1965, il conçoit l’église Saint-François, d’une architecture résolument moderne avec 170 m2 de vitraux colorés réalisés par l’atelier Loire à Chartres suivant la technique du mur de verre. Jean Georges élabore ainsi un projet global et cohérent. Ce quartier, s’il répond en partie aux besoins de logements des Cantiliens, attire surtout les nouveaux franciliens.

 

Transformation urbaine et évolution de la population

L’histoire de cet ensemble s’insère dans une évolution globale à l’échelle de la ville de 1955 à 1972, avec entre autres, la construction du quartier de Verdun au sud, ensemble de logements construits par une filiale de la Société immobilière des Chemins de Fer Français, offrant 364 logements ou encore du quartier Lefébure, ensemble de logement sociaux situé au nord de la ville. La population cantilienne passe ainsi de 5 959 habitants en 1931 à 10 246 en 1968.

CHANTILLY

« Ville princière » et « capitale du cheval », c’est ainsi qu’apparait Chantilly dans la plupart des brochures et articles qui lui sont régulièrement consacrés. Au-delà du slogan touristique, il s’agit d’une réalité historique, urbaine, économique et sociale qui marque encore aujourd’hui fortement le paysage et l’identité de la ville. Mais Chantilly c’est aussi une ville à la campagne où les espaces naturels et protégés déterminent sa forme et son expansion.

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