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Les Grandes Écuries, Chantilly

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1719

Édifice majeur du 18e siècle, témoignage du style Louis XV à son apogée, les Grandes Ecuries sont un monument incontournable du patrimoine cantilien et un élément structurant de son paysage. Régulièrement confondues avec le château, elles suscitent toujours surprise et admiration.

Les Grandes Écuries © J. Aubert

Les Grandes Écuries © M. Savart

Portrait de Louis-Henri de Bourbon-Condé par Gobert © Musée Condé, Chantilly

Courses à Chantilly en mai 1836, prix d'Orléans, Pierre Vernet © Musée Condé, Chantilly

Album du Comte du Nord, Chambé, 1784, folio sur les Grandes Ecuries © Musée Condé, Chantilly

Album du Comte du Nord, Chambé, 1784, folio sur Pelouse © Musée Condé, Chantilly

Carte du Jeu de Cavagnole © Musée Condé, Chantilly

Grandes écuries de Chantilly, photographie, Chalot © Musée Condé, Chantilly

Nef et stalles des Grandes Ecuries, photographie, anonyme © Musée Condé, Chantilly

Chevaux, groupe sculpté, Bridault, Grandes écuries de Chantilly © Musée Condé, Chantilly

Louis-Henri de Bourbon Condé ou la démonstration du pouvoir

Au tout début du 18e siècle, le château de Chantilly appartient à Louis-Henri de Bourbon Condé (1692 – 1740), dit « Monsieur le Duc ». C’est un homme puissant, petit-fils de Louis XIV par sa mère, prince du sang, chef du Conseil de Régence, à la tête d’une immense fortune et en passe de devenir Premier Ministre de Louis XV. En 1719, il demande à Jean Aubert, élève de Jules Hardouin-Mansart et architecte du Roi, de lui bâtir des écuries pour ses équipages de chasse à courre. Si de nombreux guides touristiques évoquent la croyance du Prince en la réincarnation (en cheval bien sûr !) comme raison de cette construction monumentale, il faut plutôt chercher l’explication dans la passion de Louis-Henri pour la chasse à courre et une volonté de rivaliser avec le Roi en montrant son pouvoir par un acte architectural démesuré et inédit.

 

Une cathédrale chevaline

es dimensions de l’édifice sont colossales : 186 mètres de long, 18 de large et 14 à l’entablement, le tout construit en pierres appareillées, extraites sur place, sous la Pelouse qui borde l’édifice et le sépare de la forêt. Trois pavillons carrés et un dôme monumental structurent le bâtiment. Ils encadrent deux nefs, rappelant l’Orangerie de Versailles par Mansart, rythmées par de grandes arcades et dont l’ampleur relève plus de l’architecture religieuse que de l’architecture civile. Au sommet du Dôme, une figure équestre en plomb, la Renommée, copie du groupe sculpté par Coysevox pour l’abreuvoir de Marly, renforce l’élévation et le coté triomphal du monument. À l’est, le manège arbore fièrement le blason des Condé. La majesté du bâtiment est renforcée par les nombreux groupes sculptés de Rémy-François Bridault : tympans, consoles, agrafes, pilastres, sculptés en haut-relief ou bas-relief rendent hommage à la chasse et au cheval.

 

Pierre angulaire de l’embellissement de Chantilly

Jean Aubert conçoit les Grandes Écuries comme un bâtiment autonome, détaché du château dont les abords ont été au siècle précédent dessinés et aménagés par André Le Nôtre. Monsieur le Duc et son architecte en font d’ailleurs la pierre angulaire de « l’embellissement » de Chantilly au 18e siècle. Louis-Henri de Bourbon Condé veut en effet organiser l’urbanisation de Chantilly qui n’est encore qu’une bourgade. Afin de préserver la vue sur son château, il élabore un « paravent architectural » devant cacher la ville de Chantilly. Jean Aubert crée donc un alignement bordant la Pelouse devant le château de Chantilly. D’est en ouest il dispose : les Grandes Écuries, puis les maisons des officiers et les petits chenils. Coté ville, ces bâtiments délimitent la future rue du Connétable, artère principale de la ville. Celle-ci est bornée à l’est par le château, à l’ouest par l’hôpital Condé construit lui aussi par Louis-Henri. À la mort de Monsieur le Duc, en 1740, le dernier pavillon est encore en construction. Il ne sera jamais achevé. Son unique façade forme la Porte Saint Denis, entrée de la ville.

Préservées des aléas de l’histoire par leur fonctionnalité, les Grandes Écuries ont logé tous types de chevaux au fil des siècles : chevaux de chasse, chevaux de guerre, chevaux de centres équestres… Elles abritent désormais depuis 1984, le musée du cheval et les spectacles équestres de la famille Bienaimé.

CHANTILLY

« Ville princière » et « capitale du cheval », c’est ainsi qu’apparait Chantilly dans la plupart des brochures et articles qui lui sont régulièrement consacrés. Au-delà du slogan touristique, il s’agit d’une réalité historique, urbaine, économique et sociale qui marque encore aujourd’hui fortement le paysage et l’identité de la ville. Mais Chantilly c’est aussi une ville à la campagne où les espaces naturels et protégés déterminent sa forme et son expansion.

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