ROUBAIX

Territoire situé dans une vaste plaine entre Lille et Tournai, dans le bassin majeur de l’Escaut, Roubaix se développe à partir du Moyen Age puis connaît un développement fulgurant au 19e siècle. C’est aujourd’hui une ville importante, au carrefour de voies d’échanges européennes.

La capitale mondiale de la laine

Le nom de Roubaix est cité dès le 9e siècle avec la découverte des reliques de saint Eleuthère. C’est en 863 qu’apparaît pour la première fois le nom de Roubaix sur une carte, au bord d’un cours d’eau aujourd’hui canalisé, le Trichon. Au 15e siècle, les seigneurs de la ville fondent un gros bourg « drapant » et obtiennent en 1469, grâce au soutien du duc de Bourgogne, l’autorisation de faire « draps de toute laine ». La concurrence est ouverte et la spécialité textile va s’imposer jusqu’à la révolution industrielle. Celle-ci va engendrer au cours du seul 19e siècle, le formidable essor de la ville qui devient la capitale mondiale de la laine. Roubaix se mue en ville-usine hérissée de centaines de cheminées. En un siècle, sa population est multipliée par 18 pour atteindre plus de 124 000 habitants en 1901.

De précieux témoins de la révolution industrielle

De ce glorieux passé, Roubaix conserve un patrimoine architectural exceptionnel, reflet de son extraordinaire expansion. Les belles demeures bourgeoises arborent des décors ostentatoires témoignant de la prospérité de l’industrie et de ses patrons. Bâties au coeur des îlots et logeant les plus modestes, les maisons de courées rappellent quant à elles la forte densité de la population laborieuse. L’hôtel de ville incarne la fierté de la jeune et puissante cité, les « châteaux de l’industrie » des grands patrons du textile sont les symboles de son enrichissement.

Une ville en reconversion

Désertés après la crise économique, ces bâtiments, véritables cités du travail implantées dans la ville, sont reconvertis et réhabilités en centres culturels, en logements de standing ou en hôtels d’entreprises. Dans les années 1990, la municipalité expérimente et fait du détournement de lieux une de ses nouvelles spécialités.
Nourrie de ce riche passé, la ville s’est renouvelée et se concentre sur de nouvelles activités comme la mode, la culture ou les nouvelles technologies. Quant à La Piscine, musée d’art et d’industrie André Diligent, il illustre à lui seul la créativité de la ville. Installé dans les anciens bains municipaux, chef-d’œuvre Art déco , il abrite un ensemble d’œuvres riche et diversifié.