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Maison Folie Hospice d’Havré100, rue de Tournai
59200 - TOURCOING
Avec ses 95 000 habitants, la ville de Tourcoing est héritière d’une riche histoire textile qui a modelé son paysage urbain et architectural. Aujourd’hui, des lieux de création, de recherche et d’innovation s’installent dans des bâtiments industriels réhabilités, participant à une vision dynamique du patrimoine. Étroitement liée à Roubaix et Lille par le Grand boulevard (1909), la ville, transfrontalière, est également ouverte sur l’Europe.
Une « épopée textile » …
Dès le 13e siècle, les artisans textiles tourquennois sont réputés pour la qualité de leur production, vendue ensuite par les marchands lillois. La production textile est soutenue par la création d’une franche foire en 1491. Le travail de draperies de laine plus légères, mieux adaptées à un usage vestimentaire, permet également à la ville d’affirmer sa singularité.
Au 19e siècle, la machine à vapeur permet la mécanisation de la filature (1800), du peignage (1852) et du tissage (1870) de la laine et du coton. La main d’œuvre se concentre dans de grandes fabriques qui intègrent les différentes étapes du travail textile. En 1906, l’Exposition internationale des industries textiles attire un million de visiteurs et marque l’apogée de la puissance commerciale et industrielle de la ville. Les besoins importants de main d’œuvre sont à l’origine d’une immigration d’ouvriers, d’abord originaires de Belgique à la fin du 19e siècle puis d’Afrique du nord au 20e siècle.
… Qui a modelé le paysage architectural et urbain
Depuis le Moyen ge, le centre-ville de Tourcoing concentre les activités économique et politique organisées autour d’un petit château, d’une église dédiée à Saint-Christophe (agrandie au 13e siècle), et d’une halle échevinale (1505). Au 19e siècle, il se restructure autour d’édifices publics monumentaux reflétant la prospérité économique des industries tourquennoises, comme la chambre de commerce (1903-1908) ou le nouvel hôtel de ville (1866-1912).
En 1850, plus de 100 établissements industriels sont parfaitement intégrés au tissu urbain, et leurs propriétaires se font construire d’élégants hôtels particuliers. Aujourd’hui, quelques cheminées d’usines marquent encore le paysage tourquennois.
Tourcoing, ce sont aussi 16 quartiers dans lesquels la « vie de village » est encore très forte. Leurs noms évoquent une identité propre : Blanche Porte, Flocon, Brun Pain, Les francs, Belencontre, Phalempins, etc. L’existence d’un patrimoine immatériel entretenu par des lieux de sociabilité comme les bourloires renforce la cohésion des quartiers.
Une ville innovante, qui évolue et se réinvente
Accompagnant le déclin de l’industrie textile, la ville s’est engagée dans de grands programmes de rénovation urbaine. La réhabilitation de bâtiments industriels conserve et valorise la mémoire textile et donne naissance à des lieux de création, d’innovation numérique, et de formation artistique d’excellence comme le Fresnoy ou la Plaine Image. L’ancien hospice d’Havré, devenu maison Folie en 2004, fait également dialoguer patrimoine et création contemporaine.
Les bourloires
Il est probable que le terme de bourle dérive du verbe « tomber » en picard. Le plus ancien document retrouvé à ce jour attestant sa pratique date du 4 août 1382. Une décision des échevins y prononce son interdiction aux adultes et aux enfants sous peine d’amende ou de châtiment corporel. Au cours des siècles, une forte tradition du jeu de bourles s’est pourtant fortement développée à Tourcoing et aujourd’hui, les bourloires font partie intégrante du patrimoine de la ville.
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