La crypte archéologique
En 1988, des fouilles archéologiques sont menées en plein centre de Noyon à l’emplacement d’un futur hôtel, rue de l’Evêché. Les archéologues mettent au jour un intéressant mobilier, dont plusieurs figurines d’un jeu d’échec remarquablement conservées. Ils exhument une grande partie du rempart gallo-romain. D’un commun accord avec le propriétaire de l’hôtel, les fouilles ne sont pas recouvertes. L’hôtel est construit au-dessus en laissant un accès à ce sous-sol archéologique afin de proposer visites guidées et ateliers. La crypte archéologique est ouverte à l’occasion de visites guidées nocturnes pendant l’été, pour les journées de l’archéologie et pour les journées européennes du patrimoine.
La trace du rempart dans l’urbanisme
Divisé en plusieurs niveaux, haut de plus de 8 mètres et d’une épaisseur de 5 mètres, le rempart est composé de petits moellons, d’arases (éléments de faible épaisseur destiné à compenser une différence de niveau dans un mur) en tuiles et de fondation en calcaire de réemploi. Complété par un fossé, ce rempart était, au 3e siècle, une protection essentielle dans un contexte d’instabilité. Pendant plusieurs siècles, les bâtiments de la ville se construisent autour de cette fortification. Malgré sa destruction au 12e siècle, certaines portions sont encore conservées comme dans le jardin du palais épiscopal, aujourd’hui musée du Noyonnais. De même, les maisons de chanoines, construites en hémicycle autour du parvis de la cathédrale, ont à l’origine leur jardin adossé à ce rempart. Le tracé de cette muraille se perçoit plus particulièrement dans l’urbanisme, plus particulièrement grâce à des photographies aériennes.