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Le beffroi, Amiens

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15e siècle

La ville d’Amiens est érigée en commune en 1117. Un premier beffroi est alors construit, garant des nouvelles libertés communales, dans lequel la cloche communale est appendue. Nommée la bancloque, celle-ci permet de convoquer l’échevinage aux réunions ayant lieu à la Malmaison, d’alerter la population en cas de danger intérieur ou extérieur, et de rythmer les heures et la journée de travail. Au fil des siècles, l’édifice s’étoffe de manière à pouvoir abriter des geôles et accueillir les séances des échevins qui s’y assemblent pour rendre la justice criminelle.

Le puits du Beffroi. Le nouveau puits, réalisé en 1993, est une reconstitution fidèle d’un ancien puits démoli et recouvert en 1847. © S. Crampon

Les beffrois d’Amiens au fil des siècles ©Amiens Musée de Picardie. Inv. MP Duthoit 11-7 / ©Amiens Musée de Picardie. Inv. MP Duthoit 11-8 / ©Bibliothèque d’Amiens Métropole – Manuscrit Pinsard Ms 1339E / ©J. Feray

Le beffroi – vue extérieure © J. Feray

Le beffroi – vue extérieure © L. Rousselin

Pivotant sur un axe et culminant à 52 mètres, l’Ange de la Renommée en cuivre doré (surnommé Ch’l’Ange par les Amiénois) sert de girouette. © J. Feray

Les beffrois d’Amiens

En 1406, le beffroi est reconstruit, l’ancien ayant été détruit vraisemblablement par un incendie. Il se compose d’une large base en pierre, encore en place aujourd’hui et d’une charpente en bois  recouverte de plomb, en forme de pyramide. En 1562, la charpente est détruite par un incendie. On la reconstruit à nouveau en bois et on installe un peu plus tard quatre cloches. En 1742, un nouvel incendie détruit là encore la partie haute de l’édifice. L’architecte Louis Beffara réalise les plans de reconstruction du beffroi. Une superstructure en pierre est reconstruite sur la base ancienne que l’on coiffe d’une charpente en bois recouverte d’ardoises. Les murs de la base sont doublés en brique ; une énorme cloche de 11000 kilos, la « Marie Firmine » est installée.

En mai 1940, le beffroi est à nouveau la proie des flammes. La charpente est complètement détruite, emportant la cloche et la statue de la Renommée. Le beffroi reste étêté jusqu’en 1988, date à laquelle débutent les travaux de restauration. Il est recoiffé d’une nouvelle charpente sur le modèle du 18e siècle et, en 1990, un nouvel ange de la Renommée est placé au sommet.

Description intérieure

Les trois niveaux inférieurs correspondent à la base du 15e siècle. Ils communiquent par un étroit escalier à vis.

Le rez-de-chaussée se compose de plusieurs petites salles dont une voûtée d’ogives comprenant une cheminée, probablement ancienne cuisine du « chépier », le gardien du beffroi. Le premier et le second étages se composent de petites salles correspondant aux anciennes cellules. Au premier se trouvent deux salles plus grandes avec cheminée. Le troisième niveau s’ouvre sur la terrasse, base de la structure supérieure du 18e siècle.

Le beffroi d’Amiens est inscrit au titre des Monuments Historiques en 1926, et classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 2005 au titre des beffrois de Belgique et de France. Privé  de son antique bancloque, il rythme à nouveau la vie de la cité par son joyeux carillon.

AMIENS MÉTROPOLE

Depuis 2013, Amiens Métropole est forte du label Pays d’art et d’histoire, sous le nom d’Amiens, Métropole d’art et d’histoire, qui correspond au territoire de la communauté d’agglomération composée de 39 communes et plus de 180 000 habitants. Quartiers résidentiels, centre-ville multifonctionnel, faubourgs anciens, villages périurbains façonnent l’identité de cet espace cohérent, harmonieux et riche de ses diversités.

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