Les beffrois d’Amiens
En 1406, le beffroi est reconstruit, l’ancien ayant été détruit vraisemblablement par un incendie. Il se compose d’une large base en pierre, encore en place aujourd’hui et d’une charpente en bois recouverte de plomb, en forme de pyramide. En 1562, la charpente est détruite par un incendie. On la reconstruit à nouveau en bois et on installe un peu plus tard quatre cloches. En 1742, un nouvel incendie détruit là encore la partie haute de l’édifice. L’architecte Louis Beffara réalise les plans de reconstruction du beffroi. Une superstructure en pierre est reconstruite sur la base ancienne que l’on coiffe d’une charpente en bois recouverte d’ardoises. Les murs de la base sont doublés en brique ; une énorme cloche de 11000 kilos, la « Marie Firmine » est installée.
En mai 1940, le beffroi est à nouveau la proie des flammes. La charpente est complètement détruite, emportant la cloche et la statue de la Renommée. Le beffroi reste étêté jusqu’en 1988, date à laquelle débutent les travaux de restauration. Il est recoiffé d’une nouvelle charpente sur le modèle du 18e siècle et, en 1990, un nouvel ange de la Renommée est placé au sommet.
Description intérieure
Les trois niveaux inférieurs correspondent à la base du 15e siècle. Ils communiquent par un étroit escalier à vis.
Le rez-de-chaussée se compose de plusieurs petites salles dont une voûtée d’ogives comprenant une cheminée, probablement ancienne cuisine du « chépier », le gardien du beffroi. Le premier et le second étages se composent de petites salles correspondant aux anciennes cellules. Au premier se trouvent deux salles plus grandes avec cheminée. Le troisième niveau s’ouvre sur la terrasse, base de la structure supérieure du 18e siècle.
Le beffroi d’Amiens est inscrit au titre des Monuments Historiques en 1926, et classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 2005 au titre des beffrois de Belgique et de France. Privé de son antique bancloque, il rythme à nouveau la vie de la cité par son joyeux carillon.