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L’abbaye Saint-Jean des Vignes, Soissons

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1220

Édifiée dans les années 1070, Saint-Jean-des-Vignes est l’une des plus puissantes abbayes augustiniennes de la France médiévale. Elle est aujourd’hui un haut lieu de la culture et du patrimoine de la ville.

Vue générale du site prise de l’est © Frédéric Sartiaux

Détail du portail de l’église abbatiale © Frédéric Sartiaux

L’arsenal et le Centre d’Etudes et de conservation archéologique © Frédéric Sartiaux

Galerie des apôtres, massif occidental © Frédéric Sartiaux

Cloître et façade de l’église abbatiale, vue de l’est © Frédéric Sartiaux

Détail de la statue de Marie, massif occidental © Frédéric Sartiaux

Un projet ambitieux

En 1076, l’évêque Thibaut de Pierrefonds apporte son soutien à l’acte de fondation de l’abbaye Saint-Jean-des-Vignes tout comme le roi de France Philippe Ier. Les chanoines réguliers qui investissent une colline dominant la ville suivent la règle de Saint-Augustin. En l’espace de quelques décennies, les donations affluent faisant de l’abbaye un puissant propriétaire foncier. En 1220, l’abbé Raoul de Chézy peut envisager de faire table rase de l’abbaye romane. L’homme possède les moyens de ses ambitions. Il n’hésite pas à imaginer une abbatiale dont les dimensions sont proches de celles de la cathédrale gothique dont son ami l’évêque Aymard de Provins est en train de diriger le chantier.
La ressemblance va au-delà des dimensions. Les trois portails, la grande rose et les flèches élancées donnent à l’abbatiale des allures de cathédrale, qui, des siècles après son édification surprennent toujours les visiteurs. La richesse du programme sculpté étonne : un monde luxuriant, tant végétal qu’animal anime la façade de l’église et le grand cloître.
Après le sac des Huguenots en 1567, d’importants travaux sont menés ; l’abbaye demeure florissante jusqu’à la Révolution.

 

Des chanoines aux soldats

Le premier tiers du 19e siècle voit la disparition lente de la grande église devenue carrière de pierre tandis que les soldats prennent possession de la totalité du site. L’armée transforme Saint-Jean-des-Vignes en manutention militaire. Une partie de l’abbaye est affectée aux logements des officiers ainsi qu’en boulangerie. L’arrière du site abbatial est affecté au service de l’artillerie. Un vaste arsenal et une poudrière sont construits pour compléter les équipements militaires. Ces réaménagements conduisent à la disparition de deux ailes du cloître dans les années 1830.

 

Un nouveau destin

Avec le départ des militaires en 1970, la Ville fait peu à peu de l’abbaye un pôle culturel majeur. L’arsenal, construit au milieu du 19e siècle, constitue désormais une salle d’exposition temporaire du musée. Le logis de l’abbé accueille les services Ville d’Art et d’Histoire, les greniers les archéologues du Centre d’études des peintures murales romaines et les anciennes infirmeries le centre d’archéologie, base de l’Institut national pour la recherche archéologique préventive.

SOISSONS

Soissons naît dans les méandres de la rivière Aisne. Axe de circulation, voie économique, la rivière compose la colonne vertébrale de la cité. La rive droite doit sa notoriété à la puissante abbaye Saint-Médard, lieu de sépulture des descendants de Clovis. L’essentiel de la ville se développe rive gauche autour d’un patrimoine monastique imposant, expression d’un art gothique particulièrement dynamique. Mais Soissons est également une ville à la physionomie redessinée après la Première Guerre mondiale qui depuis affirme un attachement particulier au renouvellement urbain et à la qualité architecturale.

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