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La Passerelle des Anglais, Soissons

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2015

Avant la construction des ponts Gambetta et du Mail à la fin du 19e siècle, un seul pont enjambe l’Aisne, et cela sans doute depuis l’époque romaine.

Le vieux pont pendant la crue de 1910, carte postale, fonds Lafleur © Musée de Soissons

La passerelle des Anglais enjambe l’Aisne avec élégance depuis mars 2016 © Frédéric Sartiaux/Ville de Soissons

Détail d’un pilier supportant la passerelle des Anglais © Frédéric Sartiaux/Ville de Soissons

Un pont construit par le diable

Composante fondamentale de la cité, le pont Saint-Waast reliait le quartier populaire et d’artisans du même nom et le cœur de la cité primitive. Il permettait le cheminement des processions entre l’abbaye royale Saint-Médard fondée au début du 6e siècle et la cathédrale.
Une légende, qui n’est pas propre à Soissons, attribue sa construction à une aide apportée par le diable lui-même. La légende veut que l’architecte en charge de la construction de l’ouvrage face aux difficultés qu’il rencontrait pour mener à bien le chantier, ait accepté le soutien du diable. Le pont est construit en une nuit, le diable prélevant chaque jour la treizième personne franchissant la rivière. Il faut alors l’intervention de saint Waast pour faire cesser la malédiction.

 

Des lignes élancées

Construit au milieu du 13e siècle, ce pont aux six arches ogivales retombant sur cinq piles dans l’Aisne semblait devoir faire pour toujours partie du paysage urbain… jusqu’au 31 août 1914… Face à l’irrésistible avancée allemande, décision est prise de dynamiter les trois ponts de Soissons enjambant l’Aisne.
Pourtant, en fin de journée, les troupes allemandes franchissent sans difficulté le pont Saint-Waast… Mais lors de leur repli, le 12 septembre, les Allemands font sauter l’une des arches de l’ouvrage. Pour rétablir le lien entre les deux rives, le corps d’armée du Génie britannique confectionne de bric et de broc une travée de bois. L’appellation « pont des Anglais » remonte à cette origine.
Le conflit terminé, une arche en béton armé de 63 mètres de haut est construite. Elle est à nouveau détruite en 1940.
Tout récemment, ce pont chargé d’histoire a cédé la place à une passerelle pour piétons aux lignes élancées. Le projet a été conçu avec la préoccupation de mettre en évidence le lien de la ville à la rivière d’Aisne tout en réaffirmant cette circulation fondamentale ancrée dans l’histoire de Soissons.

SOISSONS

Soissons naît dans les méandres de la rivière Aisne. Axe de circulation, voie économique, la rivière compose la colonne vertébrale de la cité. La rive droite doit sa notoriété à la puissante abbaye Saint-Médard, lieu de sépulture des descendants de Clovis. L’essentiel de la ville se développe rive gauche autour d’un patrimoine monastique imposant, expression d’un art gothique particulièrement dynamique. Mais Soissons est également une ville à la physionomie redessinée après la Première Guerre mondiale qui depuis affirme un attachement particulier au renouvellement urbain et à la qualité architecturale.

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