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Le Boulevard Jeanne d’Arc, Soissons

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à partir de 1885

Fortifiée sous le Bas-Empire, Soissons se voit confirmer par Henri II son rôle de place forte destinée à protéger Paris en la dotant d’une vaste enceinte bastionnée. Le démantèlement des structures militaires à la fin du 19e siècle va ouvrir la ville. Les fossés cèdent la place à de larges boulevards qui permettent à la fois une traversée rapide de la ville du nord au sud et un contournement du centre-ville.

À la fin du 19e siècle, le démantèlement des fortifications permet la création du boulevard Jeanne-d’Arc © André Vergnol, Musée de Soissons

Vue aérienne du boulevard Jeanne-d’Arc en cours de rénovation, 2012 © Benoît Houdry

Travaux en cours, détail © Soissons Ville d’art et d’Histoire

Habitat mitoyen de la fin du 19e siècle et villas bourgeoises bordent le boulevard Jeanne-d’Arc © Soissons Ville d’art et d’Histoire

Entre hôtel urbain et villa résidentielle

Le boulevard Jeanne-d’Arc constitue le témoin privilégié de cette transformation de Soissons. La ville jusque-là composée d’un espace urbain dense se dote de larges axes de circulation qui succèdent aux fossés des fortifications. La ville s’étend et libère des espaces. Alors que les principes hygiénistes modifient l’urbanisation, ces espaces libérés donnent lieu à la construction de vastes demeures bourgeoises qui symbolisent une certaine réussite sociale avec cependant peu d’innovations architecturales et décoratives, loin de l’avant-garde que représente l’Art nouveau à l’époque. Le conservatisme est de mise avec un goût affirmé pour les styles Louis XIII, XIV, XV, le choix de demeures aux proportions imposantes dans le paysage urbain, une architecture civile peu novatrice tant dans ses matériaux que dans ses choix esthétiques, à la jonction entre l’hôtel urbain et la villa résidentielle.

 

Reconsidérer le boulevard au 21e siècle

Plus de cent ans après sa construction, le boulevard Jeanne d’Arc a fait récemment peau neuve avec d’importants travaux de valorisation du quartier Gouraud. La voirie nécessitait d’être refaite, à la fois pour un confort de route mais aussi pour limiter l’impact visuel de la voiture. Les solutions ont résidé dans la limitation des matériaux et la simplicité du mobilier urbain retenu : du pavé gré ou du pavé béton effet granit, pas d’utilisation de peinture pour les passages piétons, une seule ligne de candélabres, des bancs en bois, des platanes pour conserver l’esprit du 19e siècle, une végétation plantée maîtrisée… Ce vaste projet de rénovation a permis de requalifier cet axe majeur dans le parcellaire urbain soissonnais.

SOISSONS

Soissons naît dans les méandres de la rivière Aisne. Axe de circulation, voie économique, la rivière compose la colonne vertébrale de la cité. La rive droite doit sa notoriété à la puissante abbaye Saint-Médard, lieu de sépulture des descendants de Clovis. L’essentiel de la ville se développe rive gauche autour d’un patrimoine monastique imposant, expression d’un art gothique particulièrement dynamique. Mais Soissons est également une ville à la physionomie redessinée après la Première Guerre mondiale qui depuis affirme un attachement particulier au renouvellement urbain et à la qualité architecturale.

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SOISSONS

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