À l’origine de la bibliothèque
En possession d’une dizaine d’ouvrages à la fin du 15e siècle, les chanoines de la cathédrale les conservent dans l’armarium, niche creusée dans un mur à proximité de la nef. En 1506, ils décident de construire la bibliothèque du Chapitre afin de préserver leurs précieux ouvrages, pour la plupart manuscrits. Ce bâtiment fonctionnel offre également un confort de lecture et de travail non négligeable.
Un précieux écrin
Élevée sur une rangée de piliers, cette bibliothèque à pans de bois est éclairée par des fenêtres à meneaux. À l’intérieur, un escalier étroit dévoile un aménagement du 17e siècle. Composé de banquettes de lecture et d’étagères aux murs, l’atmosphère y est feutrée, comme coupée de l’agitation de l’extérieur. Très limité à l’origine, le fonds s’étoffe au cours des siècles pour atteindre le nombre de 5 000 ouvrages avant la Révolution française. Les thèmes sont variés : religion, liturgie, droit canon, mais aussi mathématiques, histoire et histoire naturelle, philosophie ou encore agriculture.
Un patrimoine miraculé
La bibliothèque du Chapitre est une « rescapée » des bombardements de 1918 qui ont causé l’incendie de la cathédrale et la destruction de 80% de la ville. La bibliothèque, gravement endommagée, reste debout.
Après plusieurs années de restauration, la bibliothèque a rouvert ses portes. Cependant, pour la bonne conservation des 3 000 ouvrages exposés, elle est fermée au public la majeure partie de l’année. Ouverte à la visite lors de la foire aux fruits rouges en juillet ou lors des Journées européennes du patrimoine, les visiteurs sont toujours nombreux à venir découvrir ce lieu hors du temps.