Aux origines
À l’instar du Centre Pompidou-Metz, la création d’un nouveau musée du Louvre au Nord de Paris s’inscrit dans le cadre d’une politique de décentralisation engagée en 2003. Le choix de Lens répond à un objectif de démocratisation culturelle et de redynamisation d’un territoire en crise suite à la fermeture des mines. Le site retenu est une vaste friche minière d’une vingtaine d’hectares, un terril plat dominant de quelques mètres les cités minières environnantes. À l’issue du concours d’architecture lancé en 2005, le jury retient le projet de l’agence japonaise SANAA. Le musée est inauguré le 4 décembre 2012, jour de la Sainte-Barbe.
Un musée-parc à l’architecture épurée au cœur d’un vaste projet d’aménagement urbain et paysager
Contrairement aux gestes architecturaux ostentatoires adoptés pour d’autres grands musées contemporains, SANAA conçoit, en association avec la paysagiste française Catherine Mosbach, un musée-parc qui s’inscrit de manière harmonieuse et subtile dans son environnement. L’implantation des bâtiments qui occupent le site sur 360 mètres de long sans dépasser 6 mètres de haut et les grandes façades vitrées ou en aluminium favorisent, entre reflets et transparences, une relation permanente entre le musée et son écrin paysagé. Cette recherche d’ouverture sur l’extérieur se conjugue avec le souci d’une architecture accessible et de grande qualité. Le parc lui-même évoque le passé minier et valorise l’écosystème de ce terril colonisé par la nature. Il propose des ambiances contrastées entre pelouses, bois pionnier, prairies fleuries, esplanades et miroir d’eau. Le musée-parc et ses accès constituent également un maillon essentiel du projet de la Chaîne des parcs défini par le paysagiste Michel Desvigne pour relier de grands équipements et valoriser la structure paysagère du territoire.
Une présentation inédite des collections du Louvre
Contrairement au musée du Louvre à Paris, structuré autour de départements spécialisés (peintures, antiquités égyptiennes, arts de l’islam etc.), la Galerie du temps présente les œuvres dans un espace décloisonné de 3 000 m2 et propose un regard inédit sur les collections du Louvre offrant aux visiteurs un voyage à travers 5 000 ans d’histoire de l’art, du 4e millénaire avant notre ère jusqu’au milieu du 19e siècle. De grandes expositions temporaires sont programmées et participent à l’attractivité du lieu et de son environnement.