Un projet d’envergure
La construction est confiée à Émile Ricquier, architecte du département de la Somme. Les travaux débutent en 1887. Le plan consiste en un polygone à 16 pans, de 44 mètres de diamètre et 150 mètres de circonférence, centré sur une piste circulaire. Achevé en 1889, l’édifice allie la pierre, la brique et le fer. On ne voit pas de bâtiments fonctionnels adjacents, tels que loges d’artistes, écuries, selleries ou magasins d’accessoires puisqu’ils ont été astucieusement intégrés au rez-de-chaussée même du cirque, sous l’amphithéâtre.
Un cirque qui traverse les siècles
Alors que de nombreux cirques en dur disparaissent tout au long du 20e siècle en France, celui d’Amiens survit aux risques de démolition et aux désastres de guerre. Sous son enveloppe d’origine préservée, le Cirque d’Amiens accueille les multiples activités pour lesquelles il a été conçu. À la fois cirque, palais des congrès et salle de spectacle polyvalente, il accueille les meetings, les fêtes, les séances de cinéma, les compétitions de boxe ou de catch, ainsi que les spectacles de variété. Les plus grands noms de la piste et de la scène se produisent sous son ciel métallique.
La valeur du monument se voit consacrée en 1975 par son inscription au titre des Monuments Historiques.
Le cirque aujourd’hui
En 2003, le Cirque Jules Verne ouvre à nouveau après un an et demi de travaux de rénovation. À cette occasion, le Pôle Régional des Arts du Cirque est inauguré. Avec l’accueil en résidence d’artistes, la diffusion de spectacles et la formation, le Cirque Jules Verne n’est pas seulement un des derniers cirques en dur de France, un lieu patrimonial, mais il est également une salle à la disposition du spectacle vivant, un lieu où des artistes travaillent, répètent ou adaptent leurs dernières créations à l’espace et à la scénographie particulière du lieu.