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L’hôtel de ville, Tourcoing

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1866-1912

Au 19e siècle, l’essor de l’activité textile et l’augmentation du nombre d’habitants à Tourcoing nécessitent la construction d’un hôtel de ville plus grand. Autrefois élevé sur la Grand’Place, le nouvel hôtel de ville est construit entre 1866 et 1912 sur la place Victor Hassebroucq, nouvellement ouverte pour créer « une cité neuve ». La municipalité le veut plus imposant pour marquer sa richesse et son prestige.

Façade arrière © Virginie Pollet

Façade de l'hôtel de ville © Virginie Pollet

Détail : armoiries de Tourcoing © Virginie Pollet

Détail colonnes et entablement décoratifs de la façade © Virginie Pollet

Hall © Ville de Tourcoing

Un architecte tourquennois

Le chantier débuté bien plus tôt que celui de l’hôtel de ville de Roubaix prend du retard en raison de la guerre franco-allemande de 1870 et de difficultés financières. L’architecte municipal Charles Maillard est familier de ce type d’architecture puisqu’il est aussi à l’origine de l’hôtel de ville de Wambrechies. Il s’illustre à Tourcoing dans l’architecture civile avec l’hôtel particulier de Charles Roussel-Defontaine en 1866 (actuel MUba). Il travaille également à l’agrandissement de l’église Saint-Christophe. Cet hôtel de ville est sa dernière œuvre et aussi la plus grandiose. Après sa mort en 1875, Louis Le Blan poursuit les travaux.

 

Une façade symbole ?

La façade met en avant la nature officielle de l’édifice et sa fonction dans la ville : les écus blancs ornés d’une croix noire sur laquelle se détachent cinq pièces d’or représentent les armoiries de la ville. Les « T » de Tourcoing, supportés par des putti sont couronnés de lauriers. Souvent employés dans l’architecture à cette époque, les mufles (têtes) de lion et les palmes de laurier qui symbolisent force et victoire marquent le prestige de l’institution républicaine.
Cet édifice imposant par sa monumentalité et par l’ampleur et la richesse de son décor architectural répond à la commande du conseil municipal qui souhaite offrir aux citoyens de la ville le symbole de « l’ordre et de la protection».Il est aussi un repère pour le quotidien, l’horloge permettant aux habitants, qui ne possèdent pas tous une montre au 19e siècle, d’organiser leur temps.

 

Une architecture éclectique et fastueuse

De plan rectangulaire, l’édifice s’ordonne autour d’un grand hall à l’éclairage zénithal entouré de galeries et distribuant les pièces officielles dont la salle du conseil municipal au premier étage. Cette architecture de style Napoléon III, caractéristique du Second Empire (1852-1870), puise son inspiration dans les courants artistiques du passé, dans une recherche de faste et de richesse. Par son ampleur, il se rattache aux grandes constructions publiques de l’époque en région lilloise et notamment la Préfecture de Lille.

 

L’hôtel de ville aujourd’hui

Ce bâtiment, témoin de l’âge d’or textile de Tourcoing est inscrit au titre des Monuments historiques en 1981. Sa fonction d’hôtel de ville n’a pas changé. Il abrite toujours les services municipaux qui regroupent les administrations dédiées à la vie pratique et au bien-être des habitants de Tourcoing.

TOURCOING

Avec ses 97368 habitants, la ville de Tourcoing est héritière d’une riche histoire textile qui a modelé son paysage urbain et architectural. Aujourd’hui, des lieux de création, de recherche et d’innovation s’installent dans des bâtiments industriels réhabilités, participant à une vision dynamique du patrimoine. Étroitement liée à Roubaix et Lille par le Grand boulevard (1909), la ville, transfrontalière, est également ouverte sur l’Europe.

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