L’hôtel de ville du 18e siècle
L’hôtel de ville utilise la brique, assez inhabituelle à Boulogne-sur-Mer. Le bâtiment est en lui-même assez modeste : sa façade ne compte que six ouvertures et un étage que surmonte un grand comble. De ce noyau primitif subsistent, en l’état, au premier étage, le bureau du maire et la salle des gouverneurs (salle des mariages). Celle-ci est ornée de lambris en chêne de style rocaille, enchâssant les portraits de six ducs d’Aumont, gouverneurs du boulonnais de 1622 à 1789, et deux allégories figurant la Justice et la Prospérité et les Arts. Cet hôtel de ville symbolise alors les débuts d’une nouvelle croissance qui caractérise la cité au cours du 18ème siècle, époque à laquelle sa population double.
Les travaux du 19e siècle
L’hôtel de ville est agrandi une première fois en 1857 d’une aile abritant la salle des délibérations. C’est l’occasion pour l’architecte de la Ville, Albert Debayser (1804-1886), de donner à la façade son allure actuelle. Elargie d’une septième travée, celle-ci adopte une composition symétrique accentuée par la mise en valeur de l’entrée, au centre, par un porche dont la terrasse sert aux interventions publiques. La décoration des salles vaut surtout pour ses toiles peintes. Les lambris de la salle des fêtes intègrent un grand tableau du 19ème siècle de Claudius Jacquand illustrant un moment héroïque de l’histoire de Boulogne-sur-Mer : Le mayeur Eurvin refusant de capituler face aux Anglais en 1544.
Le destin de l’hôtel de ville
L’extension s’avère vite insuffisante et dès 1872 est évoquée l’idée de transférer la mairie en basse ville. L’agrandissement revient à l’ordre du jour en 1928 : le projet est d’élever un nouveau corps de bâtiment en remplacement de la rangée de maisons en bordure de la place du palais de Justice. Le programme de Pierre Drobecq (1893-1944), architecte retenu, consiste à reporter, derrière le beffroi, la construction de la nouvelle aile, qui gagne ainsi en hauteur et se prolonge jusqu’à la place Godefroy de Bouillon. Cette partie comprend un rez-de-chaussée administratif, un premier étage très élevé abritant la salle des fêtes et la salle du conseil, un second étage de bureau, un comble pour les archives. L’architecte a recours à une structure en béton qu’il mêle en façade à un habillage en brique. L’agrandissement est inauguré en octobre 1934.
Exposée dans le hall, la bataille de Tibériade est une œuvre de Georges Mathieu, né à Boulogne-sur-Mer en 1921, mort en 2012. Traditionnellement qualifié de « maitre de l’abstraction lyrique », il s’est notamment illustré par ses toiles de très grand format. Il a fait don de cette toile à sa ville natale.
Un jardin japonais, jardin de thé avec toute la philosophie et la symbolique du thé au japon aux 15e et 16e siècles est aujourd’hui installé au cœur de la maison communale.