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Le beffroi, Boulogne-sur-Mer

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1268

Témoin d’une identité régionale, le beffroi de Boulogne-sur-Mer, ancien donjon seigneurial, devenu symbole des libertés communales au 13e siècle, appartient désormais avec 54 autres beffrois de Belgique et de France inscrits au patrimoine de l’Humanité.

Le beffroi de Boulogne © Service Ville d’art et d’histoire de Boulonge-sur-Mer

Beffroi vers 1845, lithographie de Goblain et Baugean. Conseil Régional des Hauts-de-France ©JM Perin, Inventaire du patrimoine culturel

Premier étage du beffroi en 1880, gravure de J.-E. Vaillant, Coll. Bibliothèque municipale Boulogne-sur-Mer © P. Caudroit

Beffroi en 1900, carte postale. Conseil Régional des Hauts-de-France ©JM Perin, Inventaire du patrimoine culturel

Un premier donjon roman

L’ancien castrum romain, aujourd’hui haute ville, est protégé jusqu’au 13e siècle par des fortifications du Bas Empire. Au croisement des deux axes majeurs du camp antique, là où se trouve la résidence des généraux romains dit praetorium, est élevé le premier château fort de Boulogne à la fin du 12e siècle par le comte Renaud de Dammartin ou son prédécesseur Mathieu d’Alsace. De ce château, il reste les deux premiers niveaux du donjon devenu beffroi. Le rez-de-chaussée comprend une pièce sans ouverture qui sert de cellier. Le premier étage est percé d’une entrée accessible par un escalier droit comme de coutume dans les donjons romans. La pièce est obturée de fenêtres aujourd’hui obturées. Ces deux niveaux sont voûtés en berceau mais la voûte supérieure est orientée dans un sens perpendiculaire afin de répartir les poussées sur les quatre murs de la tour.

 

Le donjon devient beffroi

Au 13e siècle, Philippe Hurepel, successeur de Renaud, fait construire un nouveau château fort à l’angle oriental de la fortification. Achevé en 1232, il cède le premier château et son donjon à la ville. La commune est dotée depuis 1203 de libertés communales par une charte, et fait de ce donjon un beffroi où sont conservés la charte, les archives et le sceau de la commune tout en maintenant à l’édifice une fonction de tour de guet. Par la présence de ses cloches, le beffroi rythme aussi le temps de la vie civile. Le beffroi est partiellement détruit en 1268 sur ordre de Louis IX face au refus des Boulonnais de payer l’impôt pour la 8e croisade. Il est reconstruit rapidement et on date de cette période le troisième niveau qui abrite les cloches et la tourelle de l’angle nord-est où sont aménagés les cachots. Le niveau des cloches est percé sur chaque face de deux baies en arc brisée et comporte quatre échauguettes d’angles surmontées de toitures en poivrières.

 

Le destin du beffroi

En 1712, la flèche en ardoise qui le couronne est incendiée. Elle est remplacée par un étage octogonal qui donne sa hauteur actuelle, 35 mètres. Puis en 1734, l’ancienne maison communale, actuel hôtel de ville, vient s’accoler sur son flanc sud-est. Le beffroi de Boulogne vient rejoindre en 2005 le bien sériel des « Beffrois de Belgique et de France » inscrit sur la Liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO.

BOULOGNE-SUR-MER

Un site en amphithéâtre plongeant sur la mer, un rivage où s’achève le continent avec l’Angleterre pour horizon : Boulogne-sur-Mer doit ses 2000 ans d’histoire à sa situation géographique. Ville fortifiée depuis l’Antiquité, puissant comté au Moyen Âge, tête de pont du Camp de Boulogne, ville en partie reconstruite au 20e siècle, Boulogne garde inscrite dans son paysage urbain et monumental chaque strate de son histoire.

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