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Le Prieuré-Saint-Maurice, Senlis

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1262

Fondé par Saint-Louis en 1262, le prieuré Saint-Maurice est dédié au culte des reliques de Maurice d’Agaune et de sa légion romaine originaire d’Égypte, appelée aussi la légion Thébaine. Maurice d’Agaune et ses légionaires sont aujourd’hui considérés comme des martyrs. Le prieuré Saint-Maurice constitue, le troisième ensemble inclus dans le périmètre du château royal.

Prieuré (dortoir des moines) vu depuis le parc du château royal ©Ville de Senlis

Prieuré (dortoir des moines) vu depuis le parc du château royal ©Ville de Senlis

Prieuré (logis du prieur, actuel musée de la Vénerie) vu depuis le parc du château royal ©Ville de Senlis

Prieuré, vue prise depuis le dortoir des moines ©Ville de Senlis

Premier niveau de cave sous le prieuré et le musée de la Vénerie ©Ville de Senlis

Premier niveau de cave sous le prieuré et le musée de la Vénerie ©Ville de Senlis

Second niveau de cave sous le prieuré et le musée de la Vénerie ©Ville de Senlis

Margelle de puits dans le parc du château royal communiquant avec le second niveau de cave ©Ville de Senlis

Aux origines du Prieuré 

En 1262, le roi Saint-Louis apprend que l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune en Valais en Suisse recèle de nombreuses reliques de Saint Martin d’Agaune et de ses légionnaires. Le roi souhaite en posséder quelques-unes. Avec un cortège de religieux chanoines (membres d’un chapitre organisant la vie religieuse) issus de son monastère, il entreprend le voyage jusqu’à Senlis. Arrivé sur place, le roi prévoit une messe solennelle puis les châsses-reliquaires sont déposées provisoirement dans la chapelle Saint-Denis du château royal. Deux ans plus tard, assisté par l’évêque de Senlis, Robert de Cressonsacq, le roi Saint-Louis inaugure l’église du prieuré Saint-Maurice. À l’époque, le bâtiment dépend directement de l’abbaye Saint-Maurice en Valais. Il compte treize puis quatorze chanoines en robe rouge (incluant le prieur) après la mort du chapelain de la chapelle Saint-Denis. En 1643, le prieuré passe sous le contrôle des Génovéfains de Saint-Vincent. En raison du nombre insuffisant de moines et de problèmes financiers, l’institution est dissoute en 1768. L’église, le cloître et la chapelle sont démolis après la Révolution. Le site est vendu comme bien national en 1793, ses dépendances sont en grande partie démolies. L’édifice est classé Monument Historique par liste en 1862.

En 1955, le rachat par la ville de Senlis du parc du château royal (jusque-là propriété de la famille Turquet de la Boisserie depuis 1816) offre l’opportunité de déplacer le musée de la Vénerie dans le logis du prieur. Les documents antérieurs à la construction laissent supposer que celui-ci disposait de jardins et d’un ensemble d’annexes. Les vestiges du prieuré Saint-Maurice, couplés à ceux du Palais royal en font un ensemble absolument remarquable.

Des éléments architecturaux exceptionnels

Le prieuré originel a subi de nombreuses destructions et modifications. Les bâtiments primitifs du prieuré s’organisaient autour d’un cloître de plan carré dont il ne subsiste que l’aile orientale et les caves à l’ouest. Dans l’aile orientale, on trouve l’ancien dortoir des moines, présentant une belle charpente du 15e siècle. Située à l’étage, cette salle constitue le vestige le plus significatif du prieuré. L’espace est aujourd’hui dédié aux expositions et aux spectacles. En plus de la présence de caves du 13e siècle sous le bâtiment, une partie du rez-de-chaussée de la même époque reste identifiable ; il s’agit des restes de la sacristie, de la salle capitulaire, de la bibliothèque et du chauffoir.

La cave gothique du prieuré

Cet édifice repose sur une vaste cave du 13e siècle à deux niveaux, selon une disposition typique à Senlis. C’est un bel exemple des nombreuses caves que compte la ville. Le premier niveau repose sur deux colonnes centrales sculptées de motifs végétaux. Cette cave servait de cellier au réfectoire ainsi qu’à la cuisine, situés au-dessus. Un escalier permettait d’accéder au sein du bâtiment du prieur, un autre permettait de descendre au second niveau de cave. Le second niveau a probablement servi de carrière comme en attestent les vestiges d’un cabestan permettant de remonter les pierres extraites du second niveau. Un puits situé dans le parc permettait de puiser l’eau de la source directement dans le premier niveau de cave.

SENLIS À ERMENONVILLE

En juillet 2015, les communes de Senlis, Mont-l’Evêque, Fontaine-Chaalis et Ermenonville, engagées dans une démarche volontaire et commune de valorisation de leur patrimoine, ont obtenu le label Pays d’art et d’histoire en 2015. Sa mise en œuvre est portée par les communes du Pays d’art et d’histoire, liées par une convention de partenariat sur le plan administratif et technique.

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