La résidence d’été des évêques de Senlis
Le château édifié par Guérin est mal connu. L’édifice primitif est détruit au 15e siècle, durant la guerre de Cent Ans. Peu d’informations subsistent quant aux reconstructions entreprises à cette période. Il faut consulter les représentations du château sur des estampes du 18e siècle pour se faire une idée de son architecture à la fin du Moyen Âge. Elles représentent un bâtiment sans ornement apparent, dont l’emprise correspond à celle du bâtiment actuel.
Une réinterprétation de l’architecture médiévale
Lors de la Révolution française, le château est vendu comme bien national. En 1805, il est acquis par la famille de Pontalba qui fait remanier son architecture en 1843, selon les principes du courant néo-gothique et plus particulièrement du style dit « troubadour ». L’ancienne résidence rurale des évêques de Senlis figure désormais parmi les exemples du style « troubadour » les plus aboutis dans la région.
Ces reprises sont liées à la pensée romantique qui s’est exprimée au 19e siècle dans des domaines variés. Le courant romantique repose, entre autres, sur une expression des tourments du cœur et de l’âme qui exalte le rêve et un passé souvent idéalisé. En architecture, le romantisme s’exprime par le néogothique et le style troubadour à travers une réinterprétation idéalisée de l’architecture médiévale.
Un condensé d’architecture
La famille de Pontalba fait ajouter deux tours au château et fait couvrir l’ensemble des tours de toits coniques. Les fenêtres et les portes sont ornées suivant une inspiration gothique flamboyante. La chapelle, dotée d’un portail flamboyant, a été réalisée avec les maçonneries de l’ancien jubé de l’église des Carmes de Metz.
L’aménagement intérieur du château conserve quelques caractéristiques de la Renaissance par ses lucarnes, ses fenêtres à meneaux et ses cheminées ornementées. Le château est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1989.