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Les béguinages de Saint-Quentin

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12e siècle

Durant la première moitié du 12e siècle, aux alentours de 1130, Lambert le Bège ou Lambert le Béguin, prêtre réformateur né à Liège est à l’origine d’un mouvement chrétien de secours et de protectorat des femmes les plus démunies : le mouvement béguinal.

Béguinage Vieux ménage fin 20e siècle © Archives de Saint-Quentin

Béguinage de Quentin Barré © Frédéric Pillet

Béguinage de Saint-Augustin Sainte-Marguerite © ville de Saint-Quentin

Béguinage de Saint-Anne © Frédéric Pillet

Béguinage Vieux ménage début 20e siècle © Archives de Saint-Quentin

Représentation de béguine © Relevé d'après Gomart de la pierre tombale de Marie Lecat 1320

Aux origines, il y avait un homme…

Lambert prend sous son aile de jeunes femmes en quête de spiritualité et d’une vie pieuse. Se forme ainsi pendant la seconde moitié du 12e siècle, une première communauté féminine aux abords de l’église Saint-Christophe de Liège. Accusé d’hétérodoxie*, Lambert est finalement incarcéré, et il s’en faut de peu pour que ce mouvement ne soit reconnu coupable d’hérésie.

 

Le mouvement béguinal

Coiffées d’un voile blanc (le béguin) et vêtues d’une robe sombre, les béguines ont l’apparence de religieuses. Elles vivent sous l’autorité d’une (mère) supérieure, qui elle-même dépend de la municipalité ou de l’évêché. Jusqu’au 17e siècle, les béguinages sont réservés aux veuves et filles célibataires qui ne souhaitent pas entrer dans les Ordres. Les siècles suivants, ces communautés ne seront réservées qu’aux seules veuves et filles de bourgeois et notables des villes. Aujourd’hui, les béguinages de Saint-Quentin sont ouverts aux hommes ainsi qu’aux couples, sous réserve de conditions d’âges et de revenus.

 

Les béguinages, lieux d’entraide et de partage

Généralement construites autour d’un jardin partagé, de modestes maisons en brique sont édifiées afin de former un enclos réservé aux seuls membres de la communauté. Les premiers béguinages médiévaux sont construits par de généreux fondateurs, qui ont à cœur de venir en aide à autrui. Plusieurs béguinages naissent à Saint-Quentin au 19e siècle (Saint-Augustin, Sainte-Marguerite, Saint-Quentin, etc.), suivant une architecture parfois d’inspiration flamande, parfois typique du Nord de la France, et sont généralement des logements de bonne facture, bien que modestes.

À la fin du 19e siècle, les béguinages évoluent vers les « vieux ménages », qui permettent aux couples d’un certain âge de bénéficier également de cette entraide citadine. À Saint-Quentin, ce sont les vieux ménages Saint-Lazare qui sont bâtis sur ce modèle, sous l’impulsion de Jules Coutant, avec l’aide de riches banquiers et industriels tels qu’Antoine Lécuyer (dont  l’hôtel particulier abrite aujourd’hui la collection de tableaux de la ville), Auguste Testart et Alfred Clin.

 

Lexique

Hétérodoxie : qui soutient des opinions contraires à l’orthodoxie religieuse.

SAINT-QUENTIN

La ville de Saint-Quentin est née deux fois, et peut-être même trois. Une première fois lors de l’époque de transition qu’est la fin de l’Âge du fer et le début de la période dite « gallo-romaine » et une deuxième au 7e siècle lors de la découverte du corps de Saint Quentin par l’évêque de Noyon, Éloi.

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