Une date de construction inconnue
Le palais épiscopal est adossé à l’enceinte romaine dont il inclut deux tours et une partie du chemin de ronde. Il est vraisemblable qu’il ait été édifié en même temps que le palais royal et la cathédrale de Senlis, à laquelle il est accolé, au début du 12e siècle ; les évêques résidaient probablement jusqu’à cette date dans les tours de la muraille. Dès le début, il prend cette forme en L qu’on lui connaît aujourd’hui, avec une chapelle, une grande salle qui sert aux assemblées et d’autres espaces utilitaires comme des celliers et des caves.
Les profondes modifications du 15e au 18e siècles
En 1486 et 1504, deux incendies majeurs touchent le palais et nécessitent des travaux. Les lieux sont alors aménagés pour être plus confortables et les nombreuses pièces à fonctions utilitaires deviennent peu à peu des chambres. Des bâtiments sont érigés à l’est et à l’ouest pour agrandir les espaces de vie. Au début du 16e siècle, la « Chambre des Anges », qui surmonte une ancienne tour gallo-romaine est voûtée et ouverte sur l’extérieur. L’évêque Guillaume Petit fait également construire une galerie, qui court sur le rempart entre la Chambre des Anges et la tour détruite. Percée de nombreuses fenêtres et possédant encore des traces de décors polychromes, elle est aujourd’hui appelée la galerie Renaissance.
De nouvelles fonctions laïques
En 1791, l’évêché est vendu comme bien national à la suite de la Révolution française. En 1808, le palais épiscopal accueille le tribunal du district au premier étage et la sous-préfecture au rez-de-chaussée. Les édifices construits à l’est passent en mains privées et, en 1867, les bâtiments de l’officialité sont détruits pour créer la place Notre-Dame. Entre 1842 et 1858, le palais devient une caserne militaire. Puis, de nombreux travaux sont menés afin d’héberger divers organismes : chambre de notaires, Comité archéologique, etc. Entre 1914 et 1981, le tribunal revient entre les murs du palais à la suite d’un incendie à l’hôpital de la Charité. Classé monument historique en 1964, le bâtiment est racheté par la ville en 1981 ; le musée d’Art et d’Archéologie y est transféré.
Après de premiers travaux de grande envergure, d’autres sont conduits à la fin des années 2000 pour rendre à l’édifice toutes les traces de son passé et offrir aux visiteurs une muséographie entièrement renouvelée.
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