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Saint-Amé, Liévin

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Vers 1920 pour le chevalement et la cité ; 1975-1977 pour l’œuvre de R. Mason ; 2008-2012 pour les vitraux de J. Debruyn

Sur cette ancienne fosse, théâtre d’une catastrophe minière majeure, le chevalement n°3 bis est d’une grande portée commémorative. À proximité, plusieurs habitations et équipements témoignent de la vie passée de la cité minière qui lui était associée.

Chevalement n°3 bis © CALL / Y. Cussey

Vue aérienne vers 1950 © Coll JM Minot

Vitrail de Judith Debruyn dans le choeur de l'église © CALL / Y. Cussey

Œuvre de Raymond Mason © CALL / Y. Cussey

Un quartier né de l’exploitation minière

Établie à partir de juin 1858 sur le territoire de Liévin, la fosse 3 de la Société des Mines de Lens est nommée Saint-Amé, de même que la cité et son église, en l’honneur de l’un de ses administrateurs Amé Tilloy. Essentiellement composée de corons, la cité compte environ 700 logements et abrite près de 3 500 personnes avant la Première Guerre mondiale. Les habitations sont totalement détruites lors du conflit et reconstruites au début des années 1920. À l’instar des autres compagnies, la Société des Mines de Lens développe à cette époque une gestion paternaliste afin d’attirer, de fixer et de tirer le meilleur parti de sa main-d’œuvre. Outre la construction de logements et divers avantages sociaux, cette politique se traduit par l’édification de plusieurs équipements collectifs (église, écoles,…) au cœur de la cité.

Le chevalement

Dernier vestige du carreau de fosse, le chevalement métallique en poutrelles à treillis rivetées édifié en 1922-1923 mesure 43 mètres de haut et pèse près de 350 tonnes. Les molettes mesurent 5,50 mètres de diamètre. Au sommet trône l’insigne minier formé par un pic et une hache entrecroisés. C’est l’un des 21 chevalements conservés dans le Bassin minier du Nord-Pas de Calais. Il est protégé au titre des monuments historiques depuis 1992.

La catastrophe

Le 27 décembre 1974 à 6h17 un coup de grisou frappe les mineurs au fond. L’explosion fait 42 victimes et 5 blessés sans compter les 116 orphelins, les veuves et tous les proches affectés. C’est la plus importante catastrophe minière en France après la Seconde Guerre mondiale. Cet événement marque l’arrêt définitif de l’activité minière à Liévin. La fosse 3 cesse toute activité en 1978. Les installations, de même qu’une partie des corons de la cité, laissent place à une zone d’activités. Dans l’église, des vitraux contemporains de l’artiste Judith Debruyn ainsi qu’une œuvre du sculpteur britannique Raymond Mason rendent un hommage poignant aux victimes de la catastrophe et soulignent la dynamique de ce lieu à la croisée de la mémoire, du patrimoine et de l’art contemporain.

LENS-LIÉVIN

Entre Arras au sud et la métropole lilloise au nord, l’agglomération de Lens-Liévin s’inscrit entre les collines de l’Artois et la plaine de la Gohelle. De nombreuses découvertes archéologiques attestent d’une occupation humaine ancienne et continue du territoire qui, en dehors du bourg médiéval de Lens, reste essentiellement rural jusqu’à la période contemporaine.

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