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Les maisons des officiers à Chantilly

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1730

Ensemble architectural remarquable, les maisons des officiers furent construites entre 1726 et 1730 dans le cadre du grand plan d’embellissement de la ville voulu par le prince Louis-Henri de Bourbon-Condé et conduit par l’architecte Jean Aubert. Réservées aux officiers civils du prince (artisans ou commerçants à son service) et non à des militaires, elles composent une rangée uniforme d’habitations donnant sur la rue du Connétable mais aussi sur la pelouse. Visibles depuis les grandes tribunes du champ de course, elles participent aujourd’hui au panorama exceptionnel de l’hippodrome de Chantilly.

Vue aérienne des maisons des officiers © ville de Chantilly

Maisons des officiers © ville de Chantilly

Maisons des officiers © ville de Chantilly

Maisons des officiers © ville de Chantilly

Grande veüe des batiments et jardins de Chantilly, Dubourg, 1738 © musée Condé Chantilly

Les maisons des officiers , in Album du Comte du Nord, Chambé, 1784, Chantilly, musée Condé © RMN-Grand Palais, Thierry Ollivier

Hallali devant les Grandes Ecuries, Dubois, 18e s. © RMN / Domaine de Chantilly – musée Condé

L’embellissement de Chantilly au 18e siècle

En 1719, Louis-Henri de Bourbon Condé entreprend la construction des Grandes Écuries. Mais son projet est bien plus vaste ; il entend maitriser l’expansion urbaine et architecturale de Chantilly. Les abords de son château ne sauraient être gâchés par l’accroissement anarchique d’une bourgade. Il charge donc Jean Aubert, élève de Jules Hardouin-Mansart et architecte du roi, de dessiner un plan global d’urbanisme. On parle alors d’embellissement. Celui-ci comprend les grandes écuries mais aussi le tracé de la rue principale (La Grande rue qui deviendra rue du Connétable), des habitations et un hôpital.

 

Le logement des officiers civils du prince

Afin de loger les artisans et commerçants qui gravitent autour du château, le prince leur concède une parcelle, à charge pour eux de faire construire leur maison sur les plans fournis par l’architecte. En quelques années, l’alignement des « maisons des officiers » apparait et forme un véritable paravent monumental derrière lequel la ville s’étend. Chaque maison donne sur la Pelouse avec une façade noble mais aussi sur la « Grand Rue » avec une cour intérieure, un porche et des bâtiments annexes. Les officiers peuvent y loger leur commerce ou louer des échoppes à d’autres artisans.

 

Évolutions et transformations

Au fil du temps, les maisons ont subi quelques aménagements, rompant l’ensemble le rythme harmonieux du 18e siècle. Les toitures en tuiles originelles ont pour beaucoup disparu au 19e siècle. Les toitures ont été modifiées pour gagner un étage sous comble et les tuiles ont été remplacées par des ardoises. Les jardins sont de création plus tardive. Plans et gravures du 18e siècle montrent que coté pelouse, les façades s’alignaient parfaitement dans la perspective du pavillon nord des Grandes Écuries. Désormais les jardins viennent tronquer l’effet visuel imaginé par Aubert.

Aujourd’hui les maisons des officiers sont un ensemble remarquable dans le patrimoine bâti de Chantilly. Bordé d’une allée de tilleuls, le chemin des officiers offre un des plus beaux points de vue de la ville.

CHANTILLY

« Ville princière » et « capitale du cheval », c’est ainsi qu’apparait Chantilly dans la plupart des brochures et articles qui lui sont régulièrement consacrés. Au-delà du slogan touristique, il s’agit d’une réalité historique, urbaine, économique et sociale qui marque encore aujourd’hui fortement le paysage et l’identité de la ville. Mais Chantilly c’est aussi une ville à la campagne où les espaces naturels et protégés déterminent sa forme et son expansion.

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