La gare SNCF
Inauguré en 1927, cet édifice dont la forme évoque celle d’une locomotive est emblématique de l’Art déco à Lens. Tenant compte du risque important d’affaissements miniers, l’architecte Urbain Cassan propose un bâtiment d’un seul niveau sur plus de 80 mètres. Il utilise le béton armé, nouveau matériau léger et facile à mettre en œuvre. La façade de la gare affiche une grande sobriété, le décor se résumant à une simple frise de losanges située sous la corniche. Ce motif trouve un écho sur les grilles, œuvre du ferronnier d’art Edgar Brandt. À l’intérieur, les mosaïques d’inspiration cubiste réalisées par Auguste Labouret représentant le monde industriel, témoignent encore du soin apporté à la décoration. Les bâtiments annexes (ancien buffet, bâtiment des « roulants ») adoptent les mêmes caractéristiques architecturales que celles du bâtiment principal.
La place Jean-Jaurès
Dominée par l’église Saint-Léger, reconstruite à l’identique après la guerre, la place Jean Jaurès, cœur historique de la ville, est agrandie lors de la Reconstruction. Les immeubles qui la bordent adoptent des styles architecturaux variés. Des façades régionalistes côtoient des façades plus classiques ornées de guirlandes sculptées de fleurs et de fruits et des façades typiquement Art déco. D’autres choisissent d’imiter l’architecture des grands magasins en privilégiant la lumière à la faveur de grandes baies vitrées. L’édifice situé à l’intersection des rues Berthelot et Sizeranne illustre ce parti pris, conforté par la présence d’une rotonde d’angle. Certains commerçants font de leur façade une véritable « vitrine » comme « À la ville de Limoges » où les murs sont habillés de carreaux de céramique représentant les objets disponibles à la vente. Ancienne boutique au cachet préservé, elle abrite aujourd’hui l’Office de Tourisme de Lens-Liévin.