Une origine ancienne
Ce couvent a pour origine l’hospice Sainte-Catherine, fondé au début du 13è siècle par la ville. Les sœurs franciscaines qui l’occupent dès 1468 manifestent à la fin du 16è siècle leur volonté de se cloîtrer. Elles s’affilient à l’ordre contemplatif de l’Annonciade en 1636, ordre fondé par Jeanne de France, épouse de Louis XII. Le monastère fait de nombreux adeptes dans la ville de la Vierge Nautonière : il compte dès le milieu du 17è siècle une cinquantaine de religieuses. Sa prospérité s’accompagne de la reconstruction partielle de l’établissement. La chapelle n’est construite qu’en 1779 par l’architecte boulonnais Giraux Sannier (1721-1804).
Les vicissitudes de la Révolution
En 1792, la communauté est brutalement expulsée et le couvent est confisqué comme bien national. Il sert alors de prison. Il est ensuite transformé en hôpital puis magasin de munitions. Il retrouve une vocation religieuse en accueillant le siège de la paroisse Saint-Joseph après la destruction de la cathédrale. Sous la Restauration les dames Annonciades reprennent possession des lieux en menant à bien leur rénovation et l’instruction des jeunes filles pensionnaires. En 1904, elles quittent définitivement le couvent boulonnais pour l’Angleterre dans un climat d’anticléricalisme.
Un nouvel écrin municipal
Sinistré pendant la Seconde Guerre mondiale, puis abandonné, le couvent est entièrement rénové de 1973 à 1975 en vue d’abriter les services de la bibliothèque municipale. Le plan d’ensemble du couvent, organisé autour de son cloitre, demeure aujourd’hui visible mais seule la chapelle a conservé des éléments significatifs d’architecture dont des pilastres ioniques.