Un belvédère stratégique
Le plateau du Chemin vert affleure à la falaise qui domine la plage où se dresse jusqu’en 1644 le phare romain dit Tour d’Odre. C’est en bordure de cette zone que Napoléon 1er installe ses troupes et la poudrière du Camp de Boulogne, prêt à envahir l’Angleterre.
Une conquête progressive
Au 19e siècle, le Chemin vert consiste encore en une voie non urbanisée occupée au sud par le cimetière Saint-Pierre et au nord par des zones de pâturage. Jusqu’en 1900, quelques modestes maisons témoignant de l’extension du quartier de la Beurière s’aventurent rue du Chemin vert. L’appropriation des terrains s’intensifie pendant l’entre-deux-guerres. Elle préfigure une conquête généralisée après la Seconde Guerre mondiale.
Un quartier en Transition
Après la Seconde Guerre mondiale, la réorganisation du tissu urbain de la Reconstruction génère la création de cités d’urgence. Au Chemin vert, une première série d’immeubles est programmée pour accueillir les habitants sinistrés de Capécure et du centre-ville. Le 1er juin 1954, quatre blocs de quatre étages sont mis en chantier pour être livrés dès avril 1955, soit 123 logements. Au milieu des années 60, le plateau du Chemin vert s’impose comme le seul secteur pouvant accueillir une extension de la ville. Le programme Triennal de Pierre André Dufétel aboutit à la réalisation de vingt immeubles. 780 logements sont construits en l’espace de trois ans. Le Chemin vert passe de quartier provisoire à quartier durable doté de commerces et d’équipements.
La rénovation urbaine
A la fin des années 1990, le quartier qui rassemble le quart de la population boulonnaise nécessite un programme de rénovation de grande ampleur. Les logements sont effet vieillissants. En octobre 2004, l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine signe l’une des permières conventions avec la ville de Boulogne-sur-Mer. La rénovation repose sur la volonté de créer une centralité au quartier avec une nouvelle voirie favorisant le désenclavement. L’habitation quant à elle se tourne vers de petites maisons ou de petits collectifs.