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Le peintre Thomas Couture, Senlis

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1815 - 1879

Thomas Couture (Senlis, 1815-Villiers-le-Bel, 1879) est un artiste éminent du 19e siècle. Senlisien de naissance, il revient sur ses terres natales à l’aube de sa retraite où il loue une chapelle de l’ancien prieuré pour la transformer en atelier. Il est aujourd’hui reconnu comme un artiste essentiel, acteur de liaison entre différents courants de l’art français.

Autoportrait, vers 1845, Musée d’Art et d’Archéologie de Senlis ©Musées de Senlis

Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie, 1847, musée d’Art et d’Archéologie de Senlis ©Musées de Senlis

La Noblesse, entre 1867 et 1877, Musée d’Art et d’Archéologie de Senlis © Musées de Senlis

Main tenant une corde, étude pour La Noblesse, musée d’Art et d’Archéologie de Senlis ©Musées de Senlis

Jeune italienne, vers 1877, musée d’Art et d’Archéologie de Senlis ©Musées de Senlis

Le retour de l’audience, années 1860, musée d’Art et d’Archéologie de Senlis ©Musées de Senlis

Nu masculin, 1848, musée d’Art et d’Archéologie de Senlis ©Leullier

Saint-Rieul, années 1860, musée d’Art et d’Archéologie de Senlis ©Schryve

Un talent reconnu très tôt

Né en 1815 à Senlis, Thomas Couture suit sa famille à Paris alors qu’il n’a que neuf ans. Son père l’inscrit au Conservatoire des Arts et Métiers, espérant faire de cet élève moyen un artiste-décorateur. Toutefois, Couture excelle et dès 1830 obtient son premier prix pour un dessin d’après ronde-bosse. Il intègre peu après l’atelier de Jean-Antoine Gros (Paris, 1771-Meudon, 1835) puis l’École des Beaux-Arts. Ne gagnant pas le prestigieux Prix de Rome, il ne part pas en Italie et commence à exposer au Salon en 1840. Il propose des toiles chaque année, remportant divers prix de second ordre.

L’année 1847 est celle de sa consécration avec Les Romains de la décadence, aujourd’hui exposée au musée d’Orsay (Paris), peinture avec laquelle il décroche la médaille de première classe. L’œuvre est acquise par l’État et très vite Couture est considéré comme celui qui va renouveler l’art français ; les commandes officielles et privées affluent.

Son atelier, son enseignement

Fort de son succès, Thomas Couture ouvre un atelier dès 1847. Il y forme des dizaines d’artistes, dont Édouard Manet (Paris, 1832-Paris, 1883) et Pierre Puvis de Chavanne (Lyon, 1824-Paris, 1898). Il prend son rôle d’enseignant très à cœur et développe une véritable méthode qu’il décrit avec minutie dans Méthodes et entretiens d’atelier (1867). Pour exécuter un tableau, le dessin est essentiel ; il incite ses élèves à dessiner sur le motif, à parfaire leur technique. Il faut ensuite réaliser des études, des esquisses, pour saisir les principaux traits de la composition. Couture défend une technique rigoureuse, stricte, où peu de place est laissée à l’imagination. C’est probablement à cause du morcellement des étapes de création que Couture se retrouve incapable de répondre aux commandes, notamment celles de l’État pour L’enrôlement des Volontaires et le Baptême du prince impérial. Critiqué, ostracisé, il fuit Paris en 1860 et se réfugit à Senlis, sa ville natale.

Une vie loin de Paris

De retour à Senlis, il loue la chapelle du Chancelier Guérin dans l’ancien palais épiscopal afin d’y installer son atelier. Il conserve dans un premier temps son logement parisien et son atelier d’enseignement, faisant encore pendant quelque temps des allers-retours réguliers. Si le public parisien le boude durant cette décennie senlisienne, il expose aux États-Unis où sa peinture est très appréciée.

En 1868, il quitte Senlis pour Villiers-le-Bel ; la rupture avec la capitale est consommée en 1872, lorsque son Damoclès est fortement critiqué. Il n’enseigne plus qu’à de jeunes américaines et se consacre à sa peinture. Alors que les années passent, son rigorisme de jeunesse fane, laissant place à des œuvres possédant une présence envoûtante et un caractère profondément différent. Libéré des carcans de la peinture d’histoire, il laisse libre cours à son pinceau et à son talent.

Il meurt en 1879 dans l’indifférence. Pourtant, à l’initiative de ses proches, une exposition majeure ouvre en 1880 au sein du Palais de l’Industrie. Cette rétrospective, riche de deux cent quarante-cinq tableaux rassemblés, a démontré l’étendue de son talent.

SENLIS À ERMENONVILLE

En juillet 2015, les communes de Senlis, Mont-l’Evêque, Fontaine-Chaalis et Ermenonville, engagées dans une démarche volontaire et commune de valorisation de leur patrimoine, ont obtenu le label Pays d’art et d’histoire en 2015. Sa mise en œuvre est portée par les communes du Pays d’art et d’histoire, liées par une convention de partenariat sur le plan administratif et technique.

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