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L’artiste Séraphine de Senlis

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1864-1942

C’est le film Séraphine de Martin Provost, réalisé en 2008 et récompensé par de multiples Césars, qui a permis au grand public de découvrir Séraphine Louis (Arsy, 1864-Clermont-de-l’Oise, 1942), dite Séraphine de Senlis. Artiste autodidacte, elle a produit de nombreuses toiles aujourd’hui très appréciées.

L'arbre de vie, 1928, Musée d’Art et d’Archéologie de Senlis, A.00.6.187 ©Schryve

Les Grandes marguerites, 1925, Musée d’Art et d’Archéologie de Senlis, A.00.6.176_01 ©Schryve

Séraphine Louis photographié vers 1935 © Musée Henri Theillou

L'arbre de paradis, vers 1929-1930, Musée d’Art et d’Archéologie de Senlis, D.A.2006.0.2.1_01 © Schryve

Les grenades, vers 1915, Musée d’Art et d’Archéologie de Senlis, A.00.5.352_01 ©Schryve

Femme de ménage le jour…

Séraphine naît en 1864 à Arsy (Oise). Troisième enfant de la famille, elle ne connaît pas sa sœur aînée, décédée deux ans avant sa naissance. En 1871, après avoir perdu sa mère, puis son père, elle commence à travailler en gardant des animaux dans les champs. À l’âge de treize ans, sa sœur l’envoie faire des ménages dans les maisons bourgeoises de la région. Elle rentre ensuite pendant vingt ans au service du Couvent de la Charité de Clermont et s’imprègne fortement de la religiosité de l’institution. Elle continue d’ailleurs toute sa vie à entretenir des rapports avec le monde conventuel, notamment la Congrégation des Sœurs de Saint-Joseph à Senlis. Vers 1903-1904, elle s’installe à Senlis comme femme de ménage de plusieurs familles.

Elle commence à peindre en 1905. Le musée d’Art et d’Archéologie de Senlis possède l’une de ses premières œuvres, un dessin à la peinture à l’eau représentant des fleurs dans un panier. Une rose, un brin de myosotis, une anémone et d’autres fleurs sont disposés dans un panier rouge dont les bords ont été tracés au crayon. Si la thématique florale apparaît dès le début dans les œuvres de Séraphine, la technique et les compositions vont rapidement évoluer.

… Peintre la nuit

Séraphine peint la nuit, en chantant des cantiques, dans son appartement de la rue du Puits-Tiphaine. N’ayant pas les moyens de se procurer des toiles ni des couleurs utilisées par les artistes de l’époque, elle décide de peindre sur différents supports de récupération (panneaux de bois et pots en terre cuite) à l’aide de Ripolin©, une laque industrielle liquide aux couleurs intenses. Cette peinture donne aux œuvres de Séraphine un fini brillant et une texture tout à fait unique. Elle continue à peindre des fleurs, ainsi que des fruits. L’absence de racine et la forte présence de symétrie laissent à penser qu’elle s’inspire des planches de botanique vues dans les bibliothèques de ses employeurs.

Séraphine rencontre pour la première fois le collectionneur d’art Wilhelm Uhde (Strzelce, 1874-Paris, 1947) avant la Première Guerre mondiale. Il l’encourage mais ne s’attarde pas immédiatement sur les œuvres de l’artiste.

Des années dorées avant un internement forcé

En 1927, une exposition artistique mêlant peintres professionnels et amateurs est organisée à Senlis. Séraphine y expose six œuvres, qui attirent l’œil de ses contemporains et de Wilhelm Uhde. Alors engagé dans la constitution d’un groupe d’artistes autodidactes, il se décide à financer son travail. Séraphine achète alors de grandes toiles et sa peinture évolue. Si elle continue de peindre au Ripolin©, elle s’affranchit de la représentation exacte de la nature : L’Arbre de vie ou encore L’Arbre du Paradis, réalisés durant ces années et présentés au musée d’Art et d’Archéologie, sont des œuvres surréalistes où l’imagination supplante le réel pour créer une flore fantasmée et céleste.

En 1930, prétextant des soucis financiers à la suite de la crise économique de 1929, Wilhelm Uhde cesse de soutenir Séraphine. N’ayant pas fait d’économies, Séraphine se retrouve sans ressources. En 1932, alors âgée de 68 ans, Séraphine fait une crise psychotique. Elle est internée à l’hôpital psychiatrique de Clermont-de-l’Oise où on lui diagnostique une forme de schizophrénie. Elle y demeure dix ans, sans toucher un pinceau, mais en écrivant de nombreuses lettres. Elle décède en 1942.

SENLIS À ERMENONVILLE

En juillet 2015, les communes de Senlis, Mont-l’Evêque, Fontaine-Chaalis et Ermenonville, engagées dans une démarche volontaire et commune de valorisation de leur patrimoine, ont obtenu le label Pays d’art et d’histoire en 2015. Sa mise en œuvre est portée par les communes du Pays d’art et d’histoire, liées par une convention de partenariat sur le plan administratif et technique.

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