Origines de la maison de la Beurière
La Beurière est le nom donné à ce quartier de marins de Boulogne. Il était localisé au Moyen Âge aux pieds du port et se déplace par la suite le long du quai Gambetta. Son nom apparaîtrait au XVIe siècle et selon l’historien P-A Wimet, la « bure » ou le « buron » serait une baraque ou maisonnette qui correspond au caractère modeste des maisons de pêcheurs. La maison est située sur la « rue-escalier » du Mâchicoulis au cœur du quartier des marins. Elle fut aménagée au XIXe siècle sur l’abrupt de la falaise dominant le port. Contrairement aux autres rues qui la jouxtaient, elle a été préservée des bombardements de la Seconde Guerre mondiale.
Un habitat populaire du 19e siècle
C’est au n°16 de la rue du Mâchicoulis, que se dresse la maison de la Beurière. Elle est érigée en 1870 à l’emplacement d’une précédente maison par Hilaire Lays (ou Leys), marin âgé de 37 ans. Il y réside avec son épouse, journalière, et leur fils qui exerce aussi la profession de marin. La maison était occupée par un autre ménage qui cohabitait grâce à l’aménagement de deux accès donnant sur rue. Le premier ouvrait au rez-de-chaussée et le second donnait sur un escalier menant à l’étage. La maison s’inscrit dans les réalisations architecturales de Boulogne au 19e siècle : des ouvertures rectangulaires cadrées par des chambranles taillés dans de la pierre de Marquise tandis que la maçonnerie de moellons en pierre de Baincthun est recouverte d’enduit.
La Maison de la Beurière aujourd’hui
Cette maison est aujourd’hui un lieu d’exposition et de mémoire sur la vie des marins à Boulogne du 19e au début du 20e siècle. Au rez-de-chaussée un espace intérieur reconstitue l’habitat de marins à l’époque et l’étage présente une exposition thématique comprenant des collections sur le contexte social du quartier de la Beurière, les traditions et coutumes boulonnaises, la vie du matelot à terre et celle des femmes de marins pêcheurs.