Logo VPAH
Revenir aux ressources

La gare, Saint-Omer

Ajouter aux favoris

Retirer des favoris

Télécharger la ressource

1903

C’est l’une des plus remarquables architectures du réseau ferroviaire des Hauts-de-France. Edifiée en 1904, son architecture grandiose en fait un lieu de prestige. Reconvertie en 2019, elle devient la Station, un écosystème pour le développement de projets qui, tout en conservant sa fonction de gare routière et ferroviaire, y associe des espaces de travail partagé et un Fablab.

Gare et pont de la gare vers 1905 © DR

La gare rénovée © Carl Peterolff

La gare devenue "La Station" © AUD

Vue sur la ville de Saint-Omer depuis la gare © AUD

D’une gare à l’autre

La création d’une modeste gare accompagne l’arrivée du chemin de fer en 1848. Dès les années 1860, les édiles commencent à envisager une nouvelle gare, rendue nécessaire par l’accroissement du trafic de voyageurs et de l’expédition des légumes et des fruits du marais. La mobilisation du sénateur-maire François Ringot et du député et homme d’Etat Alexandre Ribot est déterminante. Ils obtiennent l’élévation d’une nouvelle gare monumentale sur les terrains laissés libres par le démantèlement des remparts de la ville. En 1900, les plans sont confiés à l’architecte Clément Ligny.et la gare est inaugurée en 1904. Par ses proportions, ses volumes intérieurs et sa qualité architecturale, ce monument marque l’entrée de la ville dans le 20e siècle.

 

Un programme remarquable

L’architecte de la Compagnie des chemins de fers du Nord, Clément Ligny conçoit un édifice de style néo-classique, inspiré des châteaux du 17e siècle. Les pavillons latéraux sont reliés de façon symétrique au corps central par leur rez-de-chaussée. Pourvus de hauts combles et de grandes cheminées, ils privilégient les matériaux nobles, pierre blanche de Creil, pierre bleue de Soignies, couverture en ardoise. Le vocabulaire décoratif renvoie au répertoire antique : triglyphes, frontons, pilastres… Sur les deux côtés de la façade, des caducées en bas-relief reprennent l’attribut de Mercure, dieu romain des commerçants et des voyageurs. Devant, une cour pavée donne sur le canal dont le franchissement par un nouveau pont magnifie la mise en perspective de l’ensemble.
À une époque où prévalent plutôt les architectures en fer et en verre, cette gare fait figure d’exception même si l’architecte intègre aussi la modernité dans les deux grandes verrières en métal riveté côté cour et côté quai.

 

Un rôle stratégique

La nouvelle gare et sa halle, associées au canal et à la route, en font une des premières plate-formes multimodales au service du développement économique de la ville et du territoire notamment par l’exportation à grande échelle des productions agricoles et maraîchères. Une vaste filature de jute s’implante à proximité. La population cheminote est aussi source de dynamisation des quartiers alentours et permet aux faubourgs de s’ouvrir sur la ville.
L’importance logistique de la gare n’échappe pas à l’armée britannique qui y installe son quartier général dès 1914 et utilise le chemin de fer tant vers les ports de la Manche que vers le front pour acheminer soldats, animaux et matériel. Pour les mêmes raisons les Britanniques bombardent de 1942 à 1944 la gare et son quartier alors aux mains des Allemands.

 

Du déclin au renouveau

Le second après-guerre amorce un long déclin des effectifs de cheminots avec l’abandon de la vapeur et le développement du transport routier. Alors que beaucoup de bâtiments techniques comme la rotonde disparaissent, la qualité architecturale de la gare est reconnue par son inscription au titre des monuments historiques en 1984. A partir de 2011, les extérieurs sont réaménagés, de nouveaux parkings sont créés à proximité, libérant le parvis pavé qui est restauré. Le site devient le point de départ du réseau de transport en commun de l’agglomération. Acquis par la Communauté d’agglomération du Pays de Saint-Omer, l’édifice entame sa mutation complète à partir de 2016. Les travaux achevés en 2019 permettent la restauration des atouts patrimoniaux de l’édifice et sa reconversion en un tiers-lieu baptisé «la Station», dédié au numérique et aux nouvelles formes de travail.

 

Découvrir le territoire

PAYS DE SAINT-OMER

Le Pays de Saint-Omer se situe à mi-chemin entre la métropole de Lille et la côte d’Opale. Il s’inscrit à la rencontre entre les collines d’Artois, la plaine flamande et la plaine maritime, offrant une mosaïque de paysages. Canaux et marais domestiqué illustrent sa maitrise de l’eau à travers le temps. Ses espaces naturels sont variés (landes, forêts, marais) et de grande qualité. Son patrimoine bâti et mobilier remarquable est le fruit d’une histoire riche.

Découvrir
PAYS DE SAINT-OMER

Mots clés

Thématiques liées

⚡ Votre navigateur est obslète ! ⚡

Mettez-le à jour pour voir ce site correctement.

Mettre à jour