Un lieu de divertissement très populaire
L’établissement ouvre ses portes en 1905, après que l’homme d’affaires Jean Deconinck, également fondateur du Colisée à Roubaix, a racheté une partie des terrains appartenant à l’ancien château Descat. Il connaît rapidement un grand succès et devient un complexe de divertissement apprécié des Tourquennois et des Roubaisiens. Les habitants s’y pressent pour profiter du cinéma, du music-hall, de la piste de patin à roulettes, des bars, du dancing ou encore du ring de catch, accessibles au prix d’un ticket unique !
La structure générale du bâtiment, simple et fonctionnelle, a évolué pour répondre aux besoins de la clientèle. L’ensemble est constitué de quatre grandes halles dont les modes de couvrement diffèrent selon les usages, plafond en béton en arc de cercle, nef à charpente métallique pour le bâtiment accueillant le dancing et les spectacles. Cette dernière est ceinturée de coursives formant des balcons à mi-hauteur, offrant de bons points de vue sur la piste parquetée en contrebas. La troisième halle accueillait le théâtre cinématographique et donnait sur le canal.
La réhabilitation et la reconnaissance d’une « architecture contemporaine remarquable »
Après avoir été l’incontournable lieu de sortie dominicale dans l’entre-deux-guerres, le Fresnoy est contraint de fermer ses portes en 1977 dans un contexte de déclin de l’industrie textile et d’évolution de la société de loisirs. Un temps laissé à l’abandon, le bâtiment ré-ouvre ses portes au public en 1997, après une transformation par l’architecte Bernard Tschumi.
Son projet conserve et unifie les quatre halles d’origine sous un grand toit de métal et de verre placé à plus de vingt mètres de haut. Sous cet abri protecteur, se déploie un réseau de passerelles, d’escaliers et de rampes. L’ensemble de cette architecture très ouverte, associée à l’escalier monumental de la façade qui rejoint la toiture des anciens bâtiments réhabilités, mêle dans le regard du visiteur les notions habituellement opposées d’intérieur et d’extérieur, de haut et de bas. La sauvegarde de la structure ancienne, articulée à des éléments contemporains, permet à l’édifice de bénéficier d’une labellisation « architecture contemporaine remarquable ».
« Villa Médicis du numérique », cet établissement d’enseignement supérieur repose sur un projet pédagogique proposé par Alain Fleischer et fondé sur la réalisation d’oeuvres produites en grandeur réelle avec des moyens techniques professionnels.
Depuis 1997, plus de 300 étudiants ont suivi ce cursus de deux ans inscrit dans une dynamique de recherche internationale (partenariats avec l’université de Yale, la Villa Médicis à Rome, la Fondation Mirò à Barcelone…). Son activité d’enseignement, de recherche et de production s’enrichit d’un programme d’expositions qui présente à tous les publics les enjeux actuels de la création dans le domaine des arts visuels et des technologies innovantes.