Un lieu pendant longtemps oublié
Jean Calvin, de son nom de naissance Jehan Cauvin, naît le 10 juillet 1509 à Noyon, dans une maison située sur la place du marché au Blé, actuelle place Aristide Briand. La maison d’origine a probablement été détruite au moment de la Ligue à la fin du 16e siècle puis reconstruite à plusieurs reprises.
Ce lieu d’histoire protestante tombe dans l’oubli dans une France majoritairement catholique et n’est pas distingué par les Noyonnais avant l’arrivée des troupes allemandes lors de la Première Guerre mondiale. Ces soldats, de confession protestante, posent en 1917 une plaque sur le bâtiment situé à l’emplacement de la maison natale de Jean Calvin. Un an plus tard, cet édifice est détruit lors du bombardement de la ville. Il ne subsiste du bâtiment que la cave, voûtée en berceau, et quelques marches d’escalier.
La construction et la naissance du musée
Commandité par la Société de l’histoire du protestantisme français (S.H.P.F.), cet édifice est construit à l’emplacement de la maison à partir de 1927 et est inauguré en 1930. En l’absence de sources permettant de connaître l’aspect de la maison originale du réformateur, l’architecte Charles Letrosne choisit comme parti architectural la maison noyonnaise du 15e siècle, traitée selon un style néo-gothique avec un rez-de-chaussée en pierre et les étages à pans de bois.
Le musée Jean Calvin aujourd’hui
Le musée présente la vie et l’œuvre de Jean Calvin, mais aborde aussi l’histoire de la Réforme en France. On peut découvrir au sein des collections de rares imprimés du 16e siècle, tels que des placards contre la messe de 1534 ou l’édition originale de L’Institution de la religion chrétienne, ouvrage de Jean Calvin, édité en 1536. Sont aussi exposés des gravures, des peintures, des objets du quotidien ainsi que du mobilier évoquant l’histoire du protestantisme aux 16e et 17e siècles.