Origines de Saint-Vincent-de-Paul
Une première église néogothique du vocable de Saint-Vincent-de-Paul est construite à Capécure en 1862 sur les plans d’Alfred Debayser, architecte de la ville. Elle répondait au développement démographique du faubourg dû à son activité industrielle et artisanale favorisée par sa situation portuaire. Après la Seconde Guerre mondiale Capécure, qui fut très largement touché par les bombardements, est réaménagé en secteur industriel. À la demande des anciens habitants délogés, l’église est reconstruite au cœur du nouveau quartier de Montplaisir en 1959.
Un bâtiment de son temps
La nouvelle église est érigée de 1955 à 1959 sur le projet de l’architecte Yves Laloy. Ce dernier a aussi construit l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul du Portel. Le bâtiment de maçonnerie de pierre (grès et moellon) et béton s’organise à la manière des églises conventuelles à partir d’un plan en L qui s’articule autour d’un atrium. L’édifice se compose d’une grande nef à trois vaisseaux, d’une chapelle de jour et d’un campanile ou clocher hors œuvre. L’intérieur de l’église se compose d’un vaste volume rythmé d’arcs brisés en béton qui délimitent l’espace des bas-côtés et de la tribune. Sa façade principale se compose d’une grande verrière triangulaire ornée de panneaux non figuratifs du peintre-verrier boulonnais Henry Lhotellier qui est l’auteur de l’ensemble des vitraux de l’édifice.
Un patrimoine reconnu officiellement
En 2009 au vu de la qualité de son architecture, l’église s’est vue attribuer le label « Patrimoine du XXe siècle » devenu ensuite label « Architecture contemporaine remarquable ». Six ans après elle obtient l’inscription au titre des Monuments Historiques. A ce jour, le monument est désaffecté en grande partie et seule la chapelle de semaine est ouverte pour y réaliser des offices religieux.