Qu’est-ce qu’une collégiale ?
Au sein de la cité épiscopale, la collégiale Saint-Barthélemy était une église réservée à un collège de chanoines, une communauté de clercs attachés au service de la cathédrale. Jusqu’à la Révolution, le quartier canonial, centre du pouvoir religieux de Beauvais, renfermait également trois autres collégiales : Notre-Dame-du-Chastel, Saint-Michel et Saint-Nicolas.
La collégiale Saint-Barthélemy, dix siècles d’histoire
Fondée en 1037, la collégiale Saint-Barthélemy a été construite contre le rempart antique qui ceinturait alors la cité épiscopale et à proximité de la porte du Chastel. Seule la crypte située sous le chœur et surmontée d’une voûte en berceau atteste encore de cette époque. L’église connaît d’importants remaniements à la fin du 13e – début du 14e siècles comme en témoigne l’architecture gothique du chœur, unique vestige conservé de l’église.
En 1791, la collégiale est vendue comme Bien national et en 1834, les trois-quarts de sa nef sont déjà démolis. En 1900, un incendie détruit le bras sud du transept et le reste de l’église est par la suite transformé en habitations et commerces. Comme 80% du centre-ville de Beauvais, les vestiges de la collégiale ne sont pas épargnés par les destructions de la Seconde Guerre mondiale. Jugé trop endommagée, il est décidé en 1958, de n’en conserver que le chœur.
Au début des années 2000, le quartier cathédral fait l’objet d’un vaste projet de requalification visant à valoriser le patrimoine historique. Le plan de la collégiale est alors mis au jour par les archéologues municipaux et il est choisi de le matérialiser de façon pérenne par un muret de pierre calcaire. L’intérieur du chœur est également visible depuis l’espace public par les promeneurs.