Logo VPAH
Revenir aux ressources

Septembre 1914, Senlis

Ajouter aux favoris

Retirer des favoris

Télécharger la ressource

1914

Au début de l’été 1914, la France vit dans une certaine insouciance loin des échos du conflit qui s’annonce. L’ordre de mobilisation du 2 août 1914 plonge le pays dans la Grande Guerre. L’armée française, prise de cours, est contrainte de reculer sur tout le front et subit de très lourdes pertes. L’armée impériale allemande applique le plan « von Schlieffen » et s’approche dangereusement de Paris. Les Allemands atteignent Senlis le 2 septembre 1914, la situation semble désespérée.

Les allemands incendiant la rue de République, dessins, carte postale ©BM de Senlis

La rue de la République incendié, photographie, carte postale ©BM de Senlis

Les adieux du maire Eugène Odent aux otages avant d’être fusillé, dessin, carte postale ©BM de Senlis

L’hôtel du Nord en ruine, photographie

La gare de Senlis après sa destruction par les allemands, photographie, carte postale ©BM de Senlis

Perspective sur la gare reconstruite en 1922 ©Ville de Senlis

Détails du fronton de la gare ©Ville de Senlis

Monument aux morts de 1914-1918 ©Ville de Senlis

Affiche de la municipalité de 1938 annonçant les commémorations du 2 septembre 1914 ©BM de Senlis

Dessin de propagande représentant l’attaque allemande sur Senlis le 2 septembre 1914 ©BM de Senlis

L’entrée des troupes allemandes en ville, 2 septembre 1914

La première armée allemande du général Von Kluck traverse l’Oise sur des franchissements provisoires, les ponts ayant été détruits par l’armée française. Le 1er septembre, de violents combats éclatent à Néry puis sur une ligne allant de Senlis à Baron. Senlis est bombardée dès le 2 septembre. On dénombre au moins 33 impacts d’obus sur la cathédrale Notre-Dame de Senlis qui sert de repère pour l’artillerie allemande. Les soldats allemands font leur entrée en ville dans l’après-midi, l’état-major s’installe directement à l’Hôtel du Grand-Cerf.

Le maire de Senlis, Eugène Odent est interrogé sur la présence de troupes françaises en ville. Il répond en toute bonne foi que la population de la ville est pacifique et que les troupes françaises ont effectivement évacués. Au même moment des unités allemandes subissent un feu nourri aux abords de la ville, dans le faubourg Saint-Martin. Un véritable climat de paranoïa s’installe au sein de l’armée allemande persuadée de se faire harceler par les habitants en armes. Ce sont en fait des unités isolées de l’armée française qui ouvrent le feu sur les Allemands.

Sur les 7000 habitants que comptait Senlis en 1914, seul 1000 personnes environ restent pendant les combats, cachées dans les nombreuses caves et carrières de la ville.

Le « martyre de Senlis »

Le général Von Kluck considère qu’il faut faire un exemple. Le maire Eugène Odent est immédiatement arrêté et conduit à Chamant. Les Allemands sont persuadés qu’il a fait de fausses déclarations concernant le pacifisme de la population. Une vingtaine d’otages pris au hasard par les autorités allemandes dans la population le rejoigne. Le maire et six autres senlisiens sont fusillés sans procès. L’état-major allemand décide en outre d’incendier la ville dans la soirée de cette même journée du 2 septembre 1914. Plus de 100 habitations et bâtiments, situés rue de la République et aux alentours, sont détruits. La gare subit le même sort. Dans l’esprit des officiers allemands, il faut punir la ville pour sa supposée résistance. Il faut faire de Senlis un symbole de la détermination de l’armée allemande à atteindre Paris, toute proche.

La reprise de la ville, le choc

L’armée française reprend Senlis le 9 septembre 1914.

La reconquête de la ville s’inscrit dans le vaste mouvement de contre-offensive de la bataille de la Marne, du 5 au 12 septembre 1914. Par un effort colossal et de nombreuses pertes, les forces françaises font reculer les Allemands, on parle alors du « miracle de la Marne ». Quelques semaines plus tard, la ligne de front se stabilise et les soldats commencent à s’enterrer dans les tranchées. Le conflit se transforme en guerre de position.

Les destructions perpétrées dans toute la ville de Senlis et l’exécution des otages vont profondément choquer l’opinion publique française. De nombreuses photographies des destructions sont publiées, notamment des cartes postales. Des affiches et des dessins sont édités. La presse et le service de propagande des armées s’empressent de faire du « martyre de Senlis » un exemple de la « barbarie allemande ».

En 1920, Senlis adopte la devise suivante : « Par le feu et par mon sang, j’ai engendré la Victoire » ce qui démontre l’impact considérable qu’a eu cet épisode dans les esprits. L’influence de ce traumatisme est encore visible dans l’espace public aujourd’hui notamment sur le fronton de la gare de Senlis reconstruite en 1922.

SENLIS À ERMENONVILLE

En juillet 2015, les communes de Senlis, Mont-l’Evêque, Fontaine-Chaalis et Ermenonville, engagées dans une démarche volontaire et commune de valorisation de leur patrimoine, ont obtenu le label Pays d’art et d’histoire en 2015. Sa mise en œuvre est portée par les communes du Pays d’art et d’histoire, liées par une convention de partenariat sur le plan administratif et technique.

Découvrir
SENLIS À ERMENONVILLE

⚡ Votre navigateur est obslète ! ⚡

Mettez-le à jour pour voir ce site correctement.

Mettre à jour