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L’enceinte gallo-romaine, Senlis

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Fin du 3e siècle après J.-C.

Dans la seconde moitié du 3e siècle, la Gaule subit la première d’une longue série d’invasions dites « barbares». Une grande partie du nord de la province est alors pillée, certaines villes sont détruites. Dans ce contexte, les autorités romaines décident d’enfermer les villes derrières de solides fortifications. Senlis, alors dénommée Augustomagus, n’échappe pas à la règle.

Perspective sur la tour des gardes et la tour de l’oratoire depuis le jardin du Roy ©Ville de Senlis

Vue de la tour de l’oratoire depuis le parc du château royal, Senlis ©Ville de Senlis

Perspective sur la tour de l’oratoire depuis le chemin de ronde de la muraille, Senlis ©Ville de Senlis

Le chevet de la cathédrale de Senlis, Francis TATTEGRAIN, huile sur toile, avant 1895, conservé au Musée d’Art et d’Archéologie de Senlis ©Ville de Senlis

Musée d’Art et d’Archéologie de Senlis, vestiges d’une maison gallo-romaine, adossés aux fondations de la muraille, sous-sol ©Ville de Senlis

©Ville de Senlis Musée d’Art et Archéologie de Senlis, fondations de la muraille antique, salle des ex-voto, sous-sol

Situation d’Augustomagus

Augustomagus est un carrefour commercial important dès sa fondation dans la première moitié du 1er siècle après J.C. La ville est touchée de plein fouet par les invasions germaniques des années 270 après J.C. Il devient alors urgent de fortifier les cités avant une nouvelle attaque. Le chantier d’Augustomagus débute, il dure deux ans environ. Les villes voisines de Noyon, Beauvais et Amiens bénéficient également de cette campagne de fortification lancée par l’Empire romain. La forme de ces enceintes antiques est très différente d’une ville à l’autre car leur construction n’est pas guidée par un « cahier des charges » commun. Elle s’adapte à la morphologie du terrain et à la situation de chaque cité.

 

Un système de défense abouti

L’enceinte antique faisait un peu moins d’un kilomètre de longueur au total et couvrait environ 6 hectares de terrain avec une forme d’ovale irrégulier, espace assez limité à l’échelle de la ville qu’est devenue Senlis. À l’époque de sa construction, cette enceinte est considérée comme un réduit défensif, un lieu fortifié pouvant accueillir les populations avoisinantes en cas de danger sans vocation à abriter l’ensemble des activités de la cité antique de Senlis. Cette dernière ne dispose que de deux portes afin d’optimiser sa défense et limiter ses points faibles. Un ensemble remarquable de trente tours, reliées par un chemin de ronde, ponctue alors l’enceinte. Un fossé sec de 30 à 40 mètres de largeur, ce qui est considérable à l’époque, vient renforcer ce dispositif. Les fortifications originelles bénéficient d’au moins deux campagnes de construction différentes pour renforcer le caractère défensif au fil du temps.

 

« L’une des enceintes les mieux conservées du Nord de la Gaule. »

De larges pans de cette première enceinte fortifiée sont encore visibles. Quinze des trente tours d’enceinte originelles ont traversé le temps et demeurent en élévation aujourd’hui dans des états de conservation variables à travers le centre-ville. Le parc du Château royal et le jardin du Roy de la ville de Senlis sont des endroits privilégiés pour y admirer l’enceinte antique, de nombreux bâtiments et habitations privées du centre-ville historique prennent appui sur la muraille. C’est le cas de l’actuel musée d’art et d’archéologie au sous-sol duquel des vestiges du rempart antique sont visibles.

À l’origine, ces fortifications ne sont ni les plus importantes, ni les plus célèbres mais elles remplissent parfaitement leur rôle jusqu’au Moyen Age, époque à laquelle la ville est trop à l’étroit pour son activité économique grandissante. Il faut assurer la protection de la ville, l’enceinte antique ne suffit plus. Dès lors, Philippe Auguste ordonne en 1199 la construction d’une nouvelle enceinte fortifiée bien plus vaste qui englobera l’enceinte gallo-romaine. Cette première enceinte antique donne depuis 700 ans à la ville de Senlis, sa structure et sa forme circulaire particulière. On le constate encore aujourd’hui carte à l’appui ou directement dans les rues du centre-ville.

 

Médias annexes :

Parc du Château Royal de Senlis

Café vadrouille à Senlis

SENLIS À ERMENONVILLE

En juillet 2015, les communes de Senlis, Mont-l’Evêque, Fontaine-Chaalis et Ermenonville, engagées dans une démarche volontaire et commune de valorisation de leur patrimoine, ont obtenu le label Pays d’art et d’histoire en 2015. Sa mise en œuvre est portée par les communes du Pays d’art et d’histoire, liées par une convention de partenariat sur le plan administratif et technique.

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SENLIS À ERMENONVILLE

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