Logo VPAH
Revenir aux ressources

L’abbaye Saint-Léger, Soissons

Ajouter aux favoris

Retirer des favoris

Télécharger la ressource

1139

L’abbaye Saint-Léger est avec la cathédrale et l’abbaye Saint-Jean-des-Vignes le second grand chantier médiéval de Soissons. Depuis 1933, l’église et les anciens bâtiments conventuels constituent le musée d’art et d’histoire Saint-Léger qui réunit des collections archéologiques, historiques et artistiques de l’antiquité à nos jours.

La façade de l’église abbatiale, milieu du 17e siècle © Ville de Soissons

La nef et les collections lapidaires © Ville de Soissons

Les animaux musiciens de Braine © Ville de Soissons

Le chevet de l’église abbatiale © Ville de Soissons

Le cloitre © Ville de Soissons

La salle des Beaux-Arts © Ville de Soissons

Prospérité médiévale

Placée sous la tutelle des comtes de Soissons, dont le château a disparu au 17e siècle pour céder la place à l’hôtel de ville actuel, l’abbaye connaît la prospérité durant toute l’époque médiévale. 

Toutefois, la guerre de Cent Ans puis l’occupation de la ville par les Huguenots en 1567 causent d’importants dégâts. Une nouvelle façade est édifiée au milieu du 17e siècle et apporte une note de classicisme à l’église. 

À la fin de l’Ancien Régime, devenue bien national, l’abbaye est mise en vente. En 1791, elle devient propriété d’un négociant en vin et elle est occupée à des fins diverses jusqu’au second Empire ; l’évêque de Carsignies y installe le petit séminaire. Classé au titre des Monuments historiques en 1886, l’ensemble est éprouvé par les bombardements de la Première Guerre mondiale. L’architecte Émile Brunet et ses successeurs assurent la restauration des bâtiments.

 

Autour du cloître

Aujourd’hui, le complexe abbatial, toujours centré autour de son cloître comparable, pour son décor et ses proportions, à celui de l’abbaye Saint-Jean-des-Vignes, subsiste dans sa cohérence originelle. Certaines arcades conservent leur remplage ancien et leur décor primitif, d’autres ont été restituées après le premier conflit mondial.

Ce cloître donne accès à la crypte et à la salle capitulaire. Celle-ci s’organise en six travées voûtées d’ogives venant retomber sur deux colonnes centrales datables stylistiquement du 13e siècle, ce qui laisse penser que la salle capitulaire est contemporaine de l’achèvement du chevet.

Une grande partie de l’église du 11e siècle demeure visible dans la crypte. Les chapiteaux aux motifs peu fouillés, de forme cubique, constituent les témoins de cette première architecture. L’abside axiale est détruite au 12e siècle pour agrandir la crypte vers l’est, l’ensemble est alors couvert de voûtes sur croisées d’ogives.

 

Une réflexion muséographique

L’église abbatiale accueille aujourd’hui un fonds lapidaire comprenant notamment un remarquable ensemble de sculptures médiévales dont un tympan spectaculaire de Saint-Yved de Braine, des chapiteaux médiévaux de Saint-Thibaut-de-Bazoches, divers éléments lapidaires provenant de monuments disparus de Soissons et de sa région, ainsi que le Niobé, marbre antique découvert lors des derniers grands travaux de fortification effectués en 1833. Cette découverte remarquable fait naître la volonté de collecter des objets et des vestiges se rapportant à l’histoire de Soissons même si dès 1795, le souhait d’installer un museum au sein de l’ancien palais de l’Intendance avait été émis. L’ensemble réunit des médailles et un dépôt archéologique mais le tout disparait lors de la destruction de l’hôtel de ville en 1814. 

Le 28 mars 1851, le conseil municipal décide par délibération qu’un musée municipal indépendant de la bibliothèque soit créé au premier étage de l’hôtel de ville. 

Dès 1881, le musée occupe l’intégralité de ce premier étage, soit neuf salles. La Première Guerre mondiale n’épargne pas les collections du musée largement détruits lors de l’incendie de l’hôtel de ville. 

Entre les deux guerres, la décision est prise de transférer le musée au sein de l’ancienne abbaye Saint-Léger, libérée du Petit Séminaire en 1906. Le 31 juillet 1933, les collections du musée sont à nouveau accessibles, ce n’était plus le cas depuis la Première Guerre mondiale.

Aujourd’hui, les réflexions se portent sur la manière d’adapter ces bâtiments aux exigences muséographiques du 21e siècle.

SOISSONS

Soissons naît dans les méandres de la rivière Aisne. Axe de circulation, voie économique, la rivière compose la colonne vertébrale de la cité. La rive droite doit sa notoriété à la puissante abbaye Saint-Médard, lieu de sépulture des descendants de Clovis. L’essentiel de la ville se développe rive gauche autour d’un patrimoine monastique imposant, expression d’un art gothique particulièrement dynamique. Mais Soissons est également une ville à la physionomie redessinée après la Première Guerre mondiale qui depuis affirme un attachement particulier au renouvellement urbain et à la qualité architecturale.

Découvrir
SOISSONS

⚡ Votre navigateur est obslète ! ⚡

Mettez-le à jour pour voir ce site correctement.

Mettre à jour