Auguste Cheussey ouvre les voies de l’Amiens moderne
En 1823, suite à la disparition des remparts remplacés par un boulevard, la porte fortifiée du faubourg de Noyon est démolie. Auguste Cheussey est chargé de réaliser des postes d’octroi dont celui de l’esplanade de Noyon : il s’agit d’un petit temple antique à quatre colonnes, de style style néoclassique et de forme pavillonnaire.
Ce pavillon d’octroi a ensuite été déplacé, une première fois autour de 1890-1910 au bas de la rue Vulfran Warmé à proximité des bains-douches puis après 1948, dans le square Jules Verne où il se trouve toujours aujourd’hui.
Mieux comprendre le système de l’octroi
L’octroi était une contribution perçue autrefois par les municipalités à l’importation des marchandises entrant dans l’enceinte urbaine. Cette taxe concernait les marchandises les plus importantes et les plus rentables. À Amiens, le roi Louis XV (1715-1774) avait déjà accordé un octroi à la Ville sur les boissons afin de permettre l’entretien du beffroi, la construction de l’Hôtel de l’Intendance, et la distribution de l’eau potable aux habitants par le biais de fontaines publiques. Le système de l’octroi fournit aux villes une part importante de leurs revenus, jusqu’à sa suppression en 1943.
Le pavillon d’octroi représente actuellement le dernier témoin encore bien conservé de l’ancienne barrière d’octrois d’Amiens. En raison également de la rareté de ce type d’édifices dans le nord de la France, il a été inscrit au titre des monuments historiques en 2017.