L’histoire du site
Du Moyen Âge jusqu’en 1858, date à laquelle les fortifications sont en partie démantelées, le site se trouvait hors les murs de la ville de Lille. Le secteur dit Saint-Sauveur est à l’origine constitué d’un ensemble de faubourgs, dont le faubourg des Malades, qui tire son nom de la présence, autrefois, d’une maladrerie regroupant les malades de la lèpre, fléau très présent du 11e au 13e siècle.
C’est avec l’essor de l’industrialisation, au 19e siècle, que l’on identifie les anciens faubourgs comme de possibles espaces d’implantations d’usines. L’arrivée de la machine à vapeur à Lille en 1820 offre de nouvelles opportunités de commercialisation pour les industries présentes sur le territoire. La construction de la gare Saint-Sauveur répond à la nécessité d’une deuxième gare de marchandises pour suppléer celle de Fives. Elle est mise en service en 1865. Les services administratifs de la ville viennent peu à peu s’installer au cœur du secteur Saint-Sauveur dès la fin des années 1920.
Le projet Saint-Sauveur, 23 hectares de friche en devenir
À partir du milieu du 20e siècle, les entreprises implantées dans le secteur peinent à maintenir leur compétitivité et la gare Saint-Sauveur finit par fermer. La question de l’écriture d’une nouvelle histoire sur cette large friche, en plein cœur de la ville, se pose. Après l’ouverture en 2009 de la partie réhabilitée des halles, le séminaire ville3000 réfléchit à l’avenir de la friche. En 2013, l’équipe Ghel, agence danoise, est retenue comme architecte-urbaniste du projet. Le plan-guide répond aux besoins générés par l’emplacement de la friche : retisser du lien entre les quartiers, faire grandir la dynamique culturelle, créer des espaces publics, répondre aux besoins de logement dans le centre-ville.