L’eau et l’activité commerciale
À partir du 13e siècle, la ville entreprend des travaux de canalisation de la Deûle, afin de développer les échanges commerciaux avec l’Artois au sud, la Flandre et la mer au nord. Lille possède alors deux ports : celui de la Haute Deûle, actuel quai du Wault, et celui de la Basse Deûle, actuelle avenue du Peuple belge. La liaison entre les deux ports est réalisée en 1750, grâce au percement du canal de la Moyenne Deûle, devant la citadelle.
L’eau au quotidien
Dès le Moyen Âge, les Lillois aménagent des canaux à l’intérieur de la ville. On y circule en barque, on y puise l’énergie pour actionner les moulins, on y lave son linge, mais on y jette aussi ses déchets ! Près des ports, les commerçants construisent des boutiques, des auberges et hôtelleries pour loger les bateliers. L’eau sert également à protéger la ville, en alimentant les fossés devant les remparts. Au 17e siècle, Vauban perfectionne le système de défense de la ville et bâtit une citadelle dont les abords sont inondables.
Le rejet de l’eau ?
Au 19e siècle, les conditions d’hygiène sont catastrophiques. Les canaux reçoivent déchets ménagers et industriels qui contribuent au développement d’épidémies de choléra ou de fièvre typhoïde. Dès 1861, des égouts sont creusés et des réservoirs d’eau potable sont construits. La Ville recouvre peu à peu les canaux et la Basse Deûle.
En 1869, le port Vauban, actuelle avenue de l’architecte Cordonnier, est créé à l’ouest de la ville. Il est remplacé après la Seconde Guerre mondiale par le port fluvial, toujours en activité. En 1974, la création du canal à grand gabarit, près de la citadelle, constitue la dernière grande modification du cours d’eau.
La municipalité, par diverses actions, cherche aujourd’hui à reconquérir sa rivière, en améliorant la qualité de l’eau et en aménageant les berges pour la promenade.