Une place dédiée au commerce
Au 15e siècle, l’espace est occupé par plusieurs constructions : une chapelle, des rangs de maisons, des petits commerces, une fontaine et une haute tour de bois : le Beauregard. C’est le domaine des changeurs d’argent, artisans et vendeurs de tissus. Le Beauregard est démoli au 17e siècle.
En 1687, quatorze nouvelles maisons en grès, brique et pierre blanche forment un nouveau rang bâti. Construites après le rattachement de Lille à la France en 1667, elles mêlent le goût flamand pour la couleur et la richesse décorative, à la rigueur architecturale française.
Une place rythmée par les arts
En 1787, la place connaît de nouveaux changements. Michel Lequeux élève un théâtre qui brûle accidentellement en 1903. L’opéra le remplace en 1907. La nouvelle salle s’installe à quelques mètres de l’ancien théâtre, en bordure de place. Son architecte, Louis-Marie Cordonnier, dessine une façade d’inspiration néoclassique [le Néoclassicisme est un style artistique né au milieu du 18e siècle. Il s’inspire des modèles antiques grecs et romains], ornée de sculptures sur le thème du théâtre et de pin up. L’opéra est toujours en fonction et accueille jusqu’à 1138 spectateurs par représentation.
Le renouveau urbain
À côté de l’opéra, Louis-Marie Cordonnier élève, dès 1910, la chambre de commerce et d’industrie, munie de son beffroi. À proximité, un nouveau boulevard bordé d’immeubles remplace une rue bordée d’anciennes maisons : le boulevard Carnot.
La Chambre de Commerce, auparavant réservée aux professionnels, est ouverte au grand public depuis 2016. Des boutiques et espaces de co-working y côtoient expositions et événements festifs.