Les Grands Bureaux de la Société des Mines, Lens
Télécharger la ressource1930
Expression de l’autorité et du prestige de la Société des Mines de Lens, cet édifice témoigne des influences architecturales de l’entre-deux-guerres.
1930
Expression de l’autorité et du prestige de la Société des Mines de Lens, cet édifice témoigne des influences architecturales de l’entre-deux-guerres.
Un lieu de travail
Après l’anéantissement de la Première Guerre mondiale, la Société des Mines de Lens attend d’avoir relevé ses infrastructures de production et les logements de ses ouvriers avant d’envisager la reconstruction de ses bureaux centraux. C’est dans ce bâtiment édifié entre 1928 et 1930 que sont régis, jusqu’à la fin de l’exploitation charbonnière en 1990, le travail dans les fosses, la transformation, le transport et la commercialisation du charbon ainsi que la vie quotidienne des mineurs et de leurs familles (logements, œuvres sociales…). Dans les années 1950, 1800 employés y travaillent.
Un lieu de pouvoir
Pour reconstruire ses grands bureaux, la Société des Mines de Lens (SML) fait appel à l’architecte Louis-Marie Cordonnier (1854-1940) ardent défenseur du régionalisme. Ses dimensions imposantes, son architecture inspirée de la renaissance flamande, ses prestigieux intérieurs Art déco et l’aménagement de ses jardins à la française, conçus par Achille Duchêne traduisent clairement la mise en scène d’un grand décor, destiné à exprimer la puissance retrouvée de la Compagnie.
Une reconversion symbolique
À la fermeture des mines, la création dans ces locaux de la Faculté des sciences Jean Perrin, rattachée à l’université d’Artois permet de sauvegarder l’édifice. Elle marque également la volonté du territoire de s’engager dans l’avenir. Siège de plusieurs laboratoires de pointe, le site est protégé au titre des monuments historiques et intégré au périmètre Bassin minier patrimoine mondial.
Entre Arras au sud et la métropole lilloise au nord, l’agglomération de Lens-Liévin s’inscrit entre les collines de l’Artois et la plaine de la Gohelle. De nombreuses découvertes archéologiques attestent d’une occupation humaine ancienne et continue du territoire qui, en dehors du bourg médiéval de Lens, reste essentiellement rural jusqu’à la période contemporaine.
Découvrir